Daïan ma vie.....
Pas toi, pas maintenant, pas déjà......
Tu venais d'avoir 4 ans.... Rien ne m'a préparé à ce tsunami qui m'a englouti...
Ce vendredi 30 novembre à 22h, tu as fait une crise d'épilepsie, sans raison. Véto, analyses de sang. RIEN. Puis tout s'est enchainé trés vite, trop vite. Nouvelle crise le lundi, puis tous les jours.La véto t'a mis sous Valium et barbituriques. Le rendez-vous a été pris en urgence à Bordeaux pour un scanner vendredi 07 décembre. Tu n'étais déjà plus toi mon amour, désorienté, te cognant partout,n'y voyant presque plus et la tête paralysée à gauche. Le diagnostique est tombé: tumeur au cerveau. Nous t'avons laissé partir ce soir-là, entouré de tout notre amour..... L'incinération a eut lieu jeudi 13 et je t'ai ramené à la maison où t'attendaient Nana et ton fils Elliot. Mon coeur est vide mon bonheur, je t'aime et j'ai mal.........JE VEUX MON CHIEN!!!!!!!!!!!
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07-12-2013
Te voilà en première page mon amour parmi d'autres toutous partis comme toi il y a déjà une année. Depuis cette terrible journée, j'ai essayé de tenir ma tête hors de l'eau, et vois-tu, j'y suis parvenu.... Non sans mal....
C'est drôle, tu es parti, et pourtant tu es encore ici, puisque tout me parle de toi....
Je vais évoquer pour la première et la dernière fois ce jour maudit, et après, je t'en fais la promesse, je n'en parlerai plus.
Nous avons pris la route à 6h30 ce matin-là pour nous rendre à Bordeaux. Papa et moi t'avons soutenu pour descendre et nous t'avons installé à l'arrière de la voiture sur ta couette bien douce et t'avons couvert. Tu étais encore sous l'effet du valium mais déjà ton esprit était parti loin de nous, tu n'avais pas beaucoup de réactions. Le voyage a duré deux heures, tu n'as pas bougé, tu t'es simplement plains quelquefois, et je t'ai calmé au son de ma voix.
En arrivant à la clinique, tu as été pris en charge tout de suite par une équipe formidable. La consultation a duré longtemps, la vétérinaire qui t'auscultait voulait tout savoir et nous a posé beaucoup de questions. J'avais tout noté, les heures et dates de tes convulsions, la prise des médicaments.... Je lui ai parlé de ton oreille gauche qui ne se dressait pas. Elle s'est mise en face de toi et a jeté un petit coton sur la droite, tu as tourné la tête et tu t'en es approché en tremblant. Elle a recommençait la même chose à gauche, tu n'as pas réagit.... Elle a voulu que je te laisse aussi naviguer dans la pièce sans mon aide, tu t'es cogné partout, la moindre chaise devenant un obstacle insurmontable....
Puis elle nous a expliqué les examens que tu allais subir, échographie abdominale, analyse d'urines, bilan sanguin, scanner du crâne et ponction LCR. Le scanner et la ponction sous AG. Il était 11h00 lorsque nous t'avons dit au revoir et avons quitté la clinique. Nous ne devions revenir qu'à 16h00, mais fous d'inquiétude, nous avons appelé en début d'après-midi. Les examens se déroulaient bien mais impossible d'en savoir plus.... A 15h15 nous sommes revenus à la clinique et avons attendu. La vétérinaire qui t'avait si bien ausculté nous a reçu dans son bureau avec le chef de clinique. Ils nous ont annoncé qu'ils n'avaient pas de bonnes nouvelles, que c'était très grave. La ponction n'avait pas été faite car le scanner avait décelé un méningiome de 3cm dans la région temporale droite, ce qui expliquait ta paralysie faciale gauche. Il y avait aussi un œdème périphérique.
Je me souviens juste avec précision à ce moment-là que papa, qui était assis à ma gauche, a ôté ses lunettes, les a posé sur le bureau et s'es mis à pleurer. Ils nous ont parlé avec délicatesse d'IRM à Paris, de séances de chimios à Bordeaux pour te prolonger de quelques mois, avec tous les effets secondaires et les séquelles irréversibles. Je leur ai posé la question "Le feriez-vous pour votre chien?". Ils m'ont alors répondu honnêtement "Non". La décision nous appartenait.
Nous sommes sortis pour essayer de prendre le peu d'air qui nous manquait, papa a été admirable, il m'a dit que nous irions à Paris, que nous ferions les voyages à Bordeaux pour la chimio, et que, et que..... Je ne l'entendais plus, j'ai appelé en sanglotant ta véto, elle avait reçu les résultats par fax et m'a dit que le plus beau geste d'amour que je pouvais te faire, c'était de te laisser partir.... Nous nous étions trouvés Daïan, tu étais moi, j'étais toi, ce que je voulais pour moi, je le voulais pour toi mon amour, pas d'acharnement thérapeutique. Ma décision était prise....
Nous sommes rentrés ce soir-là à la maison où nous attendaient Mamie Lulu et Aurélie. L'anesthésie faisait encore effet et tu dormais. Puis Aurélie nous a suivi à ta clinique où nous attendaient Mme B. et Domie. Elles pleuraient elles aussi et nous ont laissé te dire au revoir. Aurélie est sortie et nous sommes restés papa et moi pendant l'injection fatale, ta tête sur mes genoux et mes larmes inondant ta fourrure.....
Je ne sais pas comment nous sommes rentrés à la maison ce soir-là. Je me souviens juste qu'Aurélie m'a déshabillé, m'a glissé un comprimé sous la langue et j'ai sombré dans un sommeil sans rêve...
Je débutais ce soir-là le premier jour du reste de ma vie.... SANS TOI......
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