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En hommage à
NINO et FOXY
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Déposé par poutounou le 30/11/2019Le bel automne * À pas menus, menus, Le bel automne est revenu Dans le brouillard, sans qu’on s’en doute, Il est venu par la grand’route Habillé d’or et de carmin. Et tout le long de son chemin, Le vent bondit, les pommes roulent, Il pleut des noix, les feuilles croulent. Ne l’avez-vous pas reconnu ? Le bel automne est revenu. * Raymond Richard |
Déposé par poutounou le 15/11/2019Jolie petite poésie * Donnez-moi des oiseaux, dit l’arbre, donnez-moi une foule d’oiseaux : des moineaux, des hirondelles, des étourneaux, des tourterelles, des merles, des mésanges et un coucou, un seul, comme un bijou, contre mon coeur. Couvrez-moi d’oiseaux, de toutes les couleurs afin que ce manteau de plume me tienne chaud pendant l’hiver quand mes feuilles, une à une, mortes, au vent cruel s’en sont allées. * Jean Joubert |
Déposé par poutounou le 01/11/2019En ce jour de Toussaint, je vous souhaite à tous de merveilleux souvenirs de ceux qui ne sont plus... * Une odeur, un geste, une musique, un endroit, et tu es là, auprès de moi… !!! * QU'UN VOILE * Il n'y a qu'un voile, qu'un voile qui nous sépare. Il y a un souffle qui nous unit, celui des âmes, si doux, si fin, si persistant, "Je suis là, au-delà du savoir, du visible, de l'audible" dit la voix. "Il n'y a que ce voile qui nous sépare et tu me sens parfois". Une odeur, un geste, une musique, un endroit, et je suis là, auprès de toi ; tu m'entends rire, discourir de ce qui était. Désormais c'est un trésor au fond de toi. Il n'y a qu'un voile si fin pourtant si infranchissable, impénétrable car nul ne sait ce qui est au-delà. Nul ne doit savoir, on n'en revient pas, c'est l'éblouissant interdit. Mais, pour les cœurs, la frontière n'existe pas, l'amour brûle ce voile si tenu et retrouve le feu de l'éternel. L'amour ne craint l'éblouissement mais s'en nourrit constamment. |
Déposé par poutounou le 25/10/2019Je brille sur tous les yeux en pleurs qu’aucun sommeil n’atteint. * Une voix du ciel * Je suis l'astre des nuits. Je brille, pâle et blanche, Sur la feuille qui tremble au sommet d'une branche, Sur le ruisseau qui dort, sur les lacs, bien plus beaux Quand mes voiles d'argent s'étendent sur leurs eaux. Mes rayons vont chercher les fleurs que je préfère, Et font monter au ciel les parfums de la terre ; Je donne la rosée au rameau desséché, Que l'ardeur du soleil a, sur le sol, penché. Sitôt que je parais, tout se tait et repose, L'homme quitte les champs, et l'abeille la rose : Plus de bruit dans les airs, plus de chant dans les bois ; Devant mon doux regard nul n'élève sa voix, De la terre ou du ciel aucun son ne s'élance, J'arrive avec la nuit, et je règne en silence ! Je cache mes rayons quand le cri des hiboux Vient troubler mon repos et mon calme si doux. * Je suis l'astre des nuits ; je brille, pâle et blanche, Sur le cœur attristé, sur le front qui se penche, Sur tout ce qui gémit, sur tout ce qui se plaint, Sur tous les yeux en pleurs qu'aucun sommeil n'atteint. |
Déposé par poutounou le 18/10/2019Coulez, ô larmes éternelles, car ici-bas je reste seul… * L'ange envolé. * Poète : François-Marie Robert-Dutertre (1815-1898) * Mon ange a reployé ses ailes Et dort glacé sous un linceul ; Coulez, ô larmes éternelles, Car ici-bas je reste seul. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. * Cette douce sœur de mon âme, Pour charmer mon cœur attristé, Me parlait encore de sa flamme Sur le seuil de l'éternité. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. * Si jusqu'à toi, de cette terre S'élève mon chant désolé, Sois attentive à ma prière En ton beau royaume étoilé. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. |
Déposé par poutounou le 08/10/2019Jamais nous ne vous oublierons, doux Anges que vous êtes…. * Oubli * Allez, vieilles amours, chimères, Caresses qui m'avez meurtri, Tourments heureux, douceurs amères, Abandonnez ce coeur flétri ! * Sous l'azur sombre, à tire-d'ailes, Dans l'espoir d'un gîte meilleur, Fuyez, plaintives hirondelles, Le nid désormais sans chaleur ! * Tout s'éteint, grâce aux jours moroses, Dans un tiède et terne unisson. Où sont les épines des roses ? Où sont les roses du buisson ? * Après l'angoisse et la folie, Comme la nuit après le soir, L'oubli m'est venu. Car j'oublie ! Et c'est mon dernier désespoir. * Et mon âme aux vagues pensées N'a pas même su retenir De toutes ses douleurs passées La douleur de s'en souvenir. * Catulle MENDÈS (1841-1909) |
Déposé par poutounou le 01/10/2019Vous êtes mort un matin, un après-midi ou un soir, magnifiques Anges !!! « Et la plus morte mort est d’avoir survécu » !!! * Vous êtes mort un soir * Vous êtes mort un soir à l'heure où le jour cesse. Ce fut soudain. La douce et terrible paresse En vous envahissant ne vous a pas vaincu. Rien ne vous a prédit la torpeur et la tombe. Vous eûtes le sommeil. Moi, je peine et je tombe, Et la plus morte mort est d'avoir survécu. * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
Déposé par poutounou le 26/09/2019Et voilà la fin de l’été !!! L’automne s’en vient à grands pas !!! Et il faut commencer à se couvrir un peu plus… Brrrrr... * L'automne * Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l'air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. * Comme toutes les voix de l'été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois Que la bise grelotte et que l'eau même a froid. * Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent, Mais le vent les reprend et barre leur chemin Elles iront mourir sur les étangs demain. * Le silence est léger et calme ; par minute Le vent passe au travers comme un joueur de flûte, Et puis tout redevient encor silencieux, Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux * S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes, Et la vieille maison qu'il va transfigurer Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
Déposé par poutounou le 17/09/2019C’est la vie qui nous blesse le coeur et les yeux lorsque nous perdons un de nos Anges...et pourtant nous continuons à marcher, ne jamais s’arrêter, supportant la souffrance comme on peut !!! * C'est La Vie – Marc Lavoine * Tous les matins, c'est la même corrida Lever la tête, ouvrir les bras Tous les matins, c'est le même numéro Trouver l'amour, chercher les mots * Je suis coincé comme un évadé Faut marcher, ne jamais s'arrêter Je suis piégé, comme un condamné A marcher, ne jamais se retourner * C'est la vie, la vie c'est du vent Qui nous souffle les rêves d'enfant C'est la nuit qui descend, C'est jamais comme avant Il ne faut plus faire semblant, attends C'est la vie, la vie qui le veut Qui nous blesse, le coeur et les yeux C'est la nuit qui retombe Comme la pluie et les bombes Il ne faut plus faire semblant, attends * Tous les matins c'est le même cinéma Tendre les mains, croiser les doigts Tous les matins, c'est la même comédie Chercher quelqu'un, trouver celle ou celui qui * Je suis piégé comme un naufragé Faut marcher, ne jamais s'arrêter Je suis coincé, comme un révolté A marcher, jamais se retourner * C'est la vie, la vie c'est du vent Qui nous souffle les rêves d'enfant C'est la nuit qui descend, C'est jamais comme avant Il ne faut plus faire semblant, attends C'est la vie, la vie qui le veut Qui nous blesse, le coeur et les yeux C'est la nuit qui retombe Comme la pluie et les bombes Il ne faut plus faire semblant, attends |
Déposé par poutounou le 14/09/2019Jolie chanson sur l’espoir... Rester debout mais à quel prix ??? Debout peu importe le prix !!! * Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie – Etienne Daho * Un matin comme tous les autres Un nouveau pari Rechercher un peu de magie Dans cette inertie morose * Clopin clopan sous la pluie Jouer le rôle de sa vie Puis un soir le rideau tombe C'est pareil pour tout l'monde * Rester debout mais à quel prix Sacrifier son instinct et ses envies Les plus essentielles * Mais tout peut changer aujourd'hui Et le premier jour du reste de ta vie Plus confidentiel * Pourquoi vouloir toujours plus beau Plus loin plus haut Et vouloir décrocher la lune Quand on a les étoiles * Quand les certitudes s'effondrent En quelques secondes Sache que du berceau à la tombe C'est dur pour tout l'monde * Rester debout mais à quel prix Sacrifier son instinct et ses envies Les plus confidentielles * Mais tout peut changer aujourd'hui Et le premier jour du reste de ta vie C'est providentiel * Debout peu importe le prix Suivre son instinct et ses envies Les plus essentielles * Tu peux exploser aujourd'hui Et le premier jour du reste de ta vie Non accidentel * Oui tout peut changer aujourd'hui Et le premier jour du reste de ta vie Plus confidentiel |
Déposé par poutounou le 04/09/2019Poème de Mr. de LAMARTINE, un peu triste mais tellement beau : « On entend, dans l’espace, les choeurs mystérieux de l’Ange qui passe... » * La tristesse * L'âme triste est pareille Au doux ciel de la nuit, Quand l'astre qui sommeille De la voûte vermeille A fait tomber le bruit ; * Plus pure et plus sonore, On y voit sur ses pas Mille étoiles éclore, Qu'à l'éclatante aurore On n'y soupçonnait pas ! * Des îles de lumière Plus brillante qu'ici, Et des mondes derrière, Et des flots de poussière Qui sont mondes aussi ! * On entend dans l'espace Les choeurs mystérieux Ou du ciel qui rend grâce, Ou de l'ange qui passe, Ou de l'homme pieux ! * Et pures étincelles De nos âmes de feu, Les prières mortelles Sur leurs brûlantes ailes Nous soulèvent un peu ! * Tristesse qui m'inonde, Coule donc de mes yeux, Coule comme cette onde Où la terre féconde Voit un présent des cieux ! * Et n'accuse point l'heure Qui te ramène à Dieu ! Soit qu'il naisse ou qu'il meure, Il faut que l'homme pleure Ou l'exil, ou l'adieu ! * Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) |
Déposé par poutounou le 28/08/2019Le cri tinte l’obscur et triste adieu de quelque vie éteinte…. * Le cri * Près d'un étang désert, où dort une eau brunie, Un rai du soir s'accroche au sommet d'un roseau ; Un cri s'écoute, un cri désespéré d'oiseau, Un cri pauvre et perdu dans la plaine infinie. * Comme il est faible et frêle et peureux et fluet ! Et comme avec tristesse il se traîne et s'écoute, Et comme il se répète et comme avec la route Il s'enfonce et se perd dans l'horizon muet ! * Et comme il marque l'heure, au rythme de son râle, Et comme, en son accent minable et souffreteux, Et comme, en son écho languissant et boiteux, Se plaint infiniment la douleur vespérale ! * Il est si doux parfois qu'on ne le saisit pas. Et néanmoins toujours, et sans fatigue, il tinte L'obscur et triste adieu de quelque vie éteinte ; Il dit les pauvres morts et les pauvres trépas : * La mort des fleurs, la mort des insectes, la douce Mort des ailes et des tiges et des parfums ; Il pleure au souvenir des vols qui sont défunts Et qui gisent, cassés, dans l'herbe et dans la mousse. * Émile VERHAEREN (1855-1916) |
Déposé par poutounou le 20/08/2019« Paradis où le coeur donne ses rendez-vous... » * Le sommeil * Les perdus, les absents, les morts que fait la vie, Ces fantômes d'un jour si longuement pleurés, Reparaissent en rêve avec leur voix amie, Le piège étincelant des regards adorés. * Les amours prisonniers prennent tous leur volée, La nuit tient la revanche éclatante du jour. L'aveu brûle la lèvre un moment descellée. Après le dur réel, l'idéal a son tour ! * Ô vie en plein azur que le sommeil ramène, Paradis où le coeur donne ses rendez-vous, N'es-tu pas à ton heure une autre vie humaine, Aussi vraie, aussi sûre, aussi palpable en nous, * Une vie invisible aussi pleine et vibrante Que la visible vie où s'étouffent nos jours, Cette vie incomplète, inassouvie, errante, S'ouvrant sur l'infini, nous décevant toujours ? * Augustine-Malvina BLANCHECOTTE (1830-1895) |
Déposé par poutounou le 14/08/2019Un Paradis où « l'infini flotte dans l'éternel », comme le Paradis blanc de nos Anges !!! * Savez-vous pas... * Savez-vous pas quelque douce retraite, Au fond des bois, un lac au flot vermeil, Où des palmiers la grande feuille arrête Les bruits du monde et les traits du soleil - Oh ! je voudrais, loin de nos vieilles villes, Par la savane aux ondoyants cheveux, Suivre, en rêvant, les écureuils agiles, Et voir sauter, sur les branches mobiles, L'ara de pourpre et les bengalis bleus ! * Savez-vous pas, sur les plages lointaines Où n'ont jamais passé les matelots, Une île heureuse aux suaves haleines, Bouquet de fleurs effeuillé sur les flots ? - Oh ! je voudrais, seul avec ma pensée, Jetant au vent la poussière des jours, Sentir mon âme aux vagues balancée, Et m'endormir sur l'onde cadencée Comme un enfant que l'on berce toujours ! * Savez-vous pas, loin de la froide terre, Là-haut ! là-haut ! dans les plis du ciel bleu, Un astre d'or, un monde solitaire Roulant en paix sous le souffle de Dieu ? - Oh ! je voudrais une planète blonde, Des cieux nouveaux, d'étranges régions, Où l'on entend, ainsi qu'un vent sur l'onde, Glisser la nuit, sous la voûte profonde, Le char brillant de constellations ! * Où fuir ? où fuir ? Par les routes humaines Le sable est dur et le soleil est lourd. Ma bouche ardente a tari les fontaines Et l'arbre est mort où j'ai cueilli l'amour. - Oh ! je voudrais, loin du temps et des choses, Débarrassé de tout lien charnel, Courir joyeux dans les métamorphoses, Puis me plonger à la source des causes, Où l'Infini flotte dans l'Éternel ! * Louis BOUILHET (1822-1869) |
Déposé par poutounou le 06/08/2019Que c’est bien dit : « Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche... » * Voix intérieure * Mon ami, quels ennuis vous donnent de l'humeur ? Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche. Pourtant, vous n'aurez point au monde d'autre tâche Que d'être objet qui vit, qui jouit et qui meurt. * Mon âme, aimez la vie, auguste, âpre ou facile, Aimez tout le labeur et tout l'effort humains, Que la vérité soit, vivace entre vos mains, Une lampe toujours par vos soins pleine d'huile. * Aimez l'oiseau, la fleur, l'odeur de la forêt, Le gai bourdonnement de la cité qui chante, Le plaisir de n'avoir pas de haine méchante, Pas de malicieux et ténébreux secret, * Aimez la mort aussi, votre bonne patronne, Par qui votre désir de toutes choses croît, Et, comme un beau jardin qui s'éveille du froid, Remonte dans l'azur, reverdit et fleuronne ; * L'hospitalière mort aux genoux reposants Dans la douceur desquels notre néant se pâme, Et qui vous bercera d'un geste, ma chère âme, Inconcevablement éternel et plaisant... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
Déposé par poutounou le 29/07/2019Il y a une vie après la mort, c’est sûr !!! Mais qu’il est beau ce poème ! « Mort qu’on appelle enfin quand on l’a méditée… !!!» * Prière * Fantôme qui nous dois dans la tombe enfermer, Mort dont le nom répugne et dont l'image effraie, Mais qu'à force de crainte on finit par aimer, Puisque la vie est vaine et que toi seule es vraie ; * Ô Mort, qui fais qu'on vit sans but et qu'on est las, Et qu'on rejette au loin la coupe non goûtée, Mort qu'on maudit d'abord et dont on ne veut pas, Mais qu'on appelle enfin quand on t'a méditée ; * Ô la peur et l'espoir des âmes, bonne Mort, Dont le souci nous trouble un temps, et puis nous aide, Mystérieux écueil où se blottit un port, Et poison merveilleux où se cache un remède. ... * Jules TELLIER (1863-1889) |
Déposé par poutounou le 23/07/2019Merci Monsieur Verlaine pour vos magnifiques poèmes !!! * Il pleure dans mon coeur * Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon coeur ? * Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie, Ô le chant de la pluie ! * Il pleure sans raison Dans ce coeur qui s'écoeure. Quoi ! nulle trahison ?... Ce deuil est sans raison. * C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon coeur a tant de peine ! * Paul VERLAINE (1844-1896) |
Déposé par poutounou le 15/07/2019Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle !!! * L’Arbre et la graine * Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent. Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ? Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe. Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ? Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque. Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ? Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle. Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ? * Benoît Marchon |
Déposé par poutounou le 10/07/2019Nos anges ne seront jamais oubliés... * Le calmant * Plus qu'ennuyée Triste. Plus que triste Malheureuse. Plus que malheureuse Souffrante. Plus que souffrante Abandonnée. Plus qu'abandonnée Seule au monde. Plus que seule au monde Exilée. Plus qu'exilée Morte. Plus que morte Oubliée. * Marie Laurencin ("Poèmes" - Bernouard éditeur, 1926) Marie Laurencin (1883-1956) , peintre certes, mais également poète sous le pseudonyme de Louis Lalanne, et muse de Guillaume Apollinaire ... |
Déposé par poutounou le 05/07/2019C'est exactement comme ça quand on est mélancolique... Heureusement qu'il y a de beaux moments dans la vie : Le souvenir des moments passés avec nos Anges par exemple... et le contact que nous gardons avec eux bien après leur disparition !!! C’est un poème que j’adore !!! * Spleen... * Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; * Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; * Quand la pluie étalant ses immenses traînées D'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, * Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement. * Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. * Charles BAUDELAIRE (1821-1867) |