Bonjour,
De retour après quelques jours d'absence, je vois que des fleurs ont été envoyées à ma Fifi et cela me fait chaud au coeur. L'an dernier, en avril, nous devions partir passer une semaine chez ma belle-soeur, malade de ce que l'on appelle pudiquement une longue maladie. Ce voyage avait été préparé minutieusement en raison de sa longueur, env. 800 km, et en fonction de la maladie de Fifi, qui avait eu plusieurs crises d'étouffement les mois précédents. Quatre jours avant notre départ, un appel téléhonique, l'état de santé de Christine s'est subitement dégradé. Départ immédiat, dans une tension extrême, avec en plus l'angoisse de savoir si Fifi allait supporter le voyage, la crainte qu'elle ait une crise et que nous devions chercher un véto d'urgence, ou pire, de devoir la faire euthanasier en France, et ne pas pouvoir la ramener à la maison en Suisse. Contrairement à toute attente, elle est était contente, heureuse de se retrouver dans le camping-car, soulageons notre peur. Par contre, malheureusement nous avons juste eu le temps de dire au revoir à notre soeur... et 3 semaines après nous avons dû nous séparer de Fifi.
Avril 2011, alors que le temps avait commencé à faire son oeuvre d'acceptation, et que la famille (les 6 frères et soeurs, les conjoints, les enfants, les petits-enfants) devaient se retrouver pour un hommage à Christine, et faire connaissance des deux petits nouveaux nés dans cette fratrie très soudée malgré les problèmes, et bien que dispersée géographiquement, nous avons à nouveau dû refaire ce voyage dans celle belle région de la Vienn, et pour la pire des raisons : le fils de Christine, le plus gentil, le plus doux des garçons, venait de partir rejoindre sa mère au ciel au guidon de sa moto. La cérémonie d'adieu a eu lieu le jour de son 20ème anniversaire.
J'avais besoin de l'écrire, afin d'exorciser un peu cette question à laquelle nous n'avons pas encore de réponse aujourd'hui : pourquoi ?
Merci de m'avoir lue, et merci pour toutes les fleurs et les messages à mon chichi. Daisy |