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In tribute to
SNOW
HUSKY
left us on:11/03/2019

SNOW, 4 ans tué d'une balle dans la tête et retrouvé dans un fossé. Son assassin a tiré à bout portant sur SNOW. Il n'avait plus son collier. La personne savait se qu'elle faisait.

Une fois de plus, les fous sont de sortie !
Les asiles ne sont pas plein.

Va petit père. Va retrouver les étoiles. La où le monde est meilleur.




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64 messages

left by poutounou on 06/01/2020  
Je crois que ce magnifique poème de Céline Desliens résume ce que devrait être cette nouvelle année 2020, et qu’il n’y a rien à ajouter, si ce n’est le souhait de continuer à prendre le temps de fleurir nos chers Anges disparus, tant que notre santé nous le permet…
*
Amicalement,
*
Martine, Rubens, Diesel et petit foufou d’Iron
*
*
Nouvelle année
*
Que cette année nouvelle
Soit pour vous un poème
Un livre magnifique
Aux mots de diadème
Un morceau de musique
Un tableau de Sisley.
*
Que cette année prochaine
Ressemble à une fleur
Un arc-en-ciel tendu
Aux dessus de nos peurs
Une cascade nue
Un lever de soleil.
*
Que cette année encore
Vous offre la beauté
D'horizon infini
Dans vos bras refermés
De voyages, d'amis
D'introuvables trésors.
*
Que cette année enfin
Vous apporte la paix
Une santé de fer
Dans un moral d'acier
Le bonheur, la lumière
La liberté, toujours.
*
Céline Desliens.

left by poutounou on 25/12/2019  
Je souhaite de Joyeuses Fêtes de Noël à tous les gentils membres du cimetière virtuel. Que vos Anges tant aimés vous rendent visite dans vos rêves pour égayer votre vie et chasser le chagrin causé par leur départ…Poutounoux tout doux à vous tous !
*
Les douze lutins
*
Ils sont douze lutins
Dans ce joli village
De songe et de cristal
Derrière les montagnes
Trois qui frappent l'enclume
Et remplissent d'étoiles
La forge du grand gel
Trois qui font à l'enseigne
Du Rire de l'Hiver
De frais gâteaux de neige.
Trois qui tirent l'alêne
En secret dans la basse
Échoppe du sommeil
Trois autres qui allument
Leurs petites lanternes
Et n'attendent qu'un signe
Pour s'en aller sonner
Les cloches de Noël
*
Paul-Alexis Robic

left by poutounou on 23/12/2019  
Avoir ta patte dans ma main, l’instant seulement d’une pause....
*
L'INSTANT D'UNE PAUSE
*
L’instant d'une pause
Le bonheur est fait de rien
Et de mille petites choses
De se lever le matin
Sans plus en chercher la cause
De savoir que le chemin
Parfois peut-être morose
Et dans un sourire malin
Être prêt pour une pause
Il y a des jours où tout est gris
Et où l'on ne voudrait rien voir
Et puis, il y a notre coeur aussi
Qui nous conduit jusqu'au soir
Il y a cette solitude intense
Qui existe et qui est là
C'est dans ces moments, je pense,
Que je peux rêver de toi
À chercher, à tout comprendre
Je me demande si je verrais
Un jour les fleurs en décembre
Et la neige en été
Sur le site de mon coeur
Il y a tant de va-et-vient
Et j'en ressens la douleur
De la nuit jusqu'au matin
Le bonheur est fait de rien
Et de mille petites choses
D'avoir ta patte dans ma main
L'instant seulement d'une pause.

left by poutounou on 10/12/2019  
Le Printemps est encore bien loin...
-
L'automne
*
Quand s'annonce l'automne
La marmotte marmonne,
Rentre dans sa maison
Et dit : "C'est la saison
Où mon lit a du bon ;
Dormons."
Et elle attend le temps du soleil…
Le printemps
En dormant…
*
Georges Jean

left by poutounou on 03/12/2019  
Et oui, bientôt l'hiver !!! Sortez gants et bonnet !!!
*
Les feuilles mortes
*
Tombent, tombent les feuilles rousses,
J'entends la pluie sur la mousse.
*
Tombent, tombent les feuilles molles,
J'entends le vent qui s'envole.
*
Tombent, tombent les feuilles d'or,
J'entends l'été qui s'endort.
*
Tombent, tombent les feuilles mortes,
J'entends l'hiver à ma porte.
*
Pernette Chaponnière ("L'écharpe d'iris" - Ed Hachette)

left by poutounou on 30/11/2019  
Le bel automne
*
À pas menus, menus,
Le bel automne est revenu
Dans le brouillard, sans qu’on s’en doute,
Il est venu par la grand’route
Habillé d’or et de carmin.
Et tout le long de son chemin,
Le vent bondit, les pommes roulent,
Il pleut des noix, les feuilles croulent.
Ne l’avez-vous pas reconnu ?
Le bel automne est revenu.
*
Raymond Richard

left by poutounou on 15/11/2019  
Jolie petite poésie
*
Donnez-moi des oiseaux, dit l’arbre,
donnez-moi une foule d’oiseaux :
des moineaux, des hirondelles,
des étourneaux, des tourterelles,
des merles, des mésanges
et un coucou,
un seul,
comme un bijou,
contre mon coeur.
Couvrez-moi d’oiseaux,
de toutes les couleurs
afin que ce manteau de plume
me tienne chaud pendant l’hiver
quand mes feuilles, une à une,
mortes, au vent cruel
s’en sont allées.
*
Jean Joubert

left by poutounou on 01/11/2019  
En ce jour de Toussaint, je vous souhaite à tous de merveilleux souvenirs de ceux qui ne sont plus...
*
Une odeur, un geste, une musique, un endroit, et tu es là, auprès de moi… !!!
*
QU'UN VOILE
*
Il n'y a qu'un voile,
qu'un voile qui nous sépare.
Il y a un souffle qui nous unit, celui des âmes,
si doux, si fin, si persistant,
"Je suis là, au-delà du savoir, du visible, de l'audible" dit la voix.
"Il n'y a que ce voile qui nous sépare
et tu me sens parfois".
Une odeur, un geste, une musique, un endroit,
et je suis là, auprès de toi ;
tu m'entends rire, discourir de ce qui était.
Désormais c'est un trésor au fond de toi.
Il n'y a qu'un voile si fin pourtant si infranchissable,
impénétrable car nul ne sait ce qui est au-delà.
Nul ne doit savoir,
on n'en revient pas,
c'est l'éblouissant interdit.
Mais, pour les cœurs, la frontière n'existe pas,
l'amour brûle ce voile si tenu et retrouve le feu de l'éternel.
L'amour ne craint l'éblouissement mais s'en nourrit constamment.

left by poutounou on 25/10/2019  
Je brille sur tous les yeux en pleurs qu’aucun sommeil n’atteint.
*
Une voix du ciel
*
Je suis l'astre des nuits. Je brille, pâle et blanche,
Sur la feuille qui tremble au sommet d'une branche,
Sur le ruisseau qui dort, sur les lacs, bien plus beaux
Quand mes voiles d'argent s'étendent sur leurs eaux.
Mes rayons vont chercher les fleurs que je préfère,
Et font monter au ciel les parfums de la terre ;
Je donne la rosée au rameau desséché,
Que l'ardeur du soleil a, sur le sol, penché.
Sitôt que je parais, tout se tait et repose,
L'homme quitte les champs, et l'abeille la rose :
Plus de bruit dans les airs, plus de chant dans les bois ;
Devant mon doux regard nul n'élève sa voix,
De la terre ou du ciel aucun son ne s'élance,
J'arrive avec la nuit, et je règne en silence !
Je cache mes rayons quand le cri des hiboux
Vient troubler mon repos et mon calme si doux.
*
Je suis l'astre des nuits ; je brille, pâle et blanche,
Sur le cœur attristé, sur le front qui se penche,
Sur tout ce qui gémit, sur tout ce qui se plaint,
Sur tous les yeux en pleurs qu'aucun sommeil n'atteint.

left by poutounou on 18/10/2019  
Coulez, ô larmes éternelles, car ici-bas je reste seul…
*
L'ange envolé.
*
Poète : François-Marie Robert-Dutertre (1815-1898)
*
Mon ange a reployé ses ailes
Et dort glacé sous un linceul ;
Coulez, ô larmes éternelles,
Car ici-bas je reste seul.
*
Ô chère ombre au ciel envolée,
Chaque nuit sous les noirs cyprès
Versant des pleurs sur ton blanc mausolée,
Je viens épancher mes regrets.
*
Cette douce sœur de mon âme,
Pour charmer mon cœur attristé,
Me parlait encore de sa flamme
Sur le seuil de l'éternité.
*
Ô chère ombre au ciel envolée,
Chaque nuit sous les noirs cyprès
Versant des pleurs sur ton blanc mausolée,
Je viens épancher mes regrets.
*
Si jusqu'à toi, de cette terre
S'élève mon chant désolé,
Sois attentive à ma prière
En ton beau royaume étoilé.
*
Ô chère ombre au ciel envolée,
Chaque nuit sous les noirs cyprès
Versant des pleurs sur ton blanc mausolée,
Je viens épancher mes regrets.

left by poutounou on 08/10/2019  

Jamais nous ne vous oublierons, doux Anges que vous êtes….
*
Oubli
*
Allez, vieilles amours, chimères,
Caresses qui m'avez meurtri,
Tourments heureux, douceurs amères,
Abandonnez ce coeur flétri !
*
Sous l'azur sombre, à tire-d'ailes,
Dans l'espoir d'un gîte meilleur,
Fuyez, plaintives hirondelles,
Le nid désormais sans chaleur !
*
Tout s'éteint, grâce aux jours moroses,
Dans un tiède et terne unisson.
Où sont les épines des roses ?
Où sont les roses du buisson ?
*
Après l'angoisse et la folie,
Comme la nuit après le soir,
L'oubli m'est venu. Car j'oublie !
Et c'est mon dernier désespoir.
*
Et mon âme aux vagues pensées
N'a pas même su retenir
De toutes ses douleurs passées
La douleur de s'en souvenir.
*
Catulle MENDÈS (1841-1909)

left by poutounou on 01/10/2019  
Vous êtes mort un matin, un après-midi ou un soir, magnifiques Anges !!! « Et la plus morte mort est d’avoir survécu » !!!
*
Vous êtes mort un soir
*
Vous êtes mort un soir à l'heure où le jour cesse.
Ce fut soudain. La douce et terrible paresse
En vous envahissant ne vous a pas vaincu.
Rien ne vous a prédit la torpeur et la tombe.
Vous eûtes le sommeil. Moi, je peine et je tombe,
Et la plus morte mort est d'avoir survécu.
*
Anna de NOAILLES (1876-1933)

left by poutounou on 26/09/2019  
Et voilà la fin de l’été !!! L’automne s’en vient à grands pas !!! Et il faut commencer à se couvrir un peu plus… Brrrrr...
*
L'automne
*
Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l'air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
*
Comme toutes les voix de l'été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l'eau même a froid.
*
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.
*
Le silence est léger et calme ; par minute
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encor silencieux,
Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux
*
S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe
Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,
Et la vieille maison qu'il va transfigurer
Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer...
*
Anna de NOAILLES (1876-1933)

left by poutounou on 17/09/2019  
C’est la vie qui nous blesse le coeur et les yeux lorsque nous perdons un de nos Anges...et pourtant nous continuons à marcher, ne jamais s’arrêter, supportant la souffrance comme on peut !!!
*
C'est La Vie – Marc Lavoine
*
Tous les matins, c'est la même corrida
Lever la tête, ouvrir les bras
Tous les matins, c'est le même numéro
Trouver l'amour, chercher les mots
*
Je suis coincé comme un évadé
Faut marcher, ne jamais s'arrêter
Je suis piégé, comme un condamné
A marcher, ne jamais se retourner
*
C'est la vie, la vie c'est du vent
Qui nous souffle les rêves d'enfant
C'est la nuit qui descend,
C'est jamais comme avant
Il ne faut plus faire semblant, attends
C'est la vie, la vie qui le veut
Qui nous blesse, le coeur et les yeux
C'est la nuit qui retombe
Comme la pluie et les bombes
Il ne faut plus faire semblant, attends
*
Tous les matins c'est le même cinéma
Tendre les mains, croiser les doigts
Tous les matins, c'est la même comédie
Chercher quelqu'un, trouver celle ou celui qui
*
Je suis piégé comme un naufragé
Faut marcher, ne jamais s'arrêter
Je suis coincé, comme un révolté
A marcher, jamais se retourner
*
C'est la vie, la vie c'est du vent
Qui nous souffle les rêves d'enfant
C'est la nuit qui descend,
C'est jamais comme avant
Il ne faut plus faire semblant, attends
C'est la vie, la vie qui le veut
Qui nous blesse, le coeur et les yeux
C'est la nuit qui retombe
Comme la pluie et les bombes
Il ne faut plus faire semblant, attends

left by poutounou on 14/09/2019  
Jolie chanson sur l’espoir...
Rester debout mais à quel prix ???
Debout peu importe le prix !!!
*
Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie – Etienne Daho
*
Un matin comme tous les autres
Un nouveau pari
Rechercher un peu de magie
Dans cette inertie morose
*
Clopin clopan sous la pluie
Jouer le rôle de sa vie
Puis un soir le rideau tombe
C'est pareil pour tout l'monde
*
Rester debout mais à quel prix
Sacrifier son instinct et ses envies
Les plus essentielles
*
Mais tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Plus confidentiel
*
Pourquoi vouloir toujours plus beau
Plus loin plus haut
Et vouloir décrocher la lune
Quand on a les étoiles
*
Quand les certitudes s'effondrent
En quelques secondes
Sache que du berceau à la tombe
C'est dur pour tout l'monde
*
Rester debout mais à quel prix
Sacrifier son instinct et ses envies
Les plus confidentielles
*
Mais tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
C'est providentiel
*
Debout peu importe le prix
Suivre son instinct et ses envies
Les plus essentielles
*
Tu peux exploser aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Non accidentel
*
Oui tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Plus confidentiel

left by poutounou on 04/09/2019  

Poème de Mr. de LAMARTINE, un peu triste mais tellement beau :
« On entend, dans l’espace, les choeurs mystérieux de l’Ange qui passe... »
*
La tristesse
*
L'âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l'astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber le bruit ;
*
Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu'à l'éclatante aurore
On n'y soupçonnait pas !
*
Des îles de lumière
Plus brillante qu'ici,
Et des mondes derrière,
Et des flots de poussière
Qui sont mondes aussi !
*
On entend dans l'espace
Les choeurs mystérieux
Ou du ciel qui rend grâce,
Ou de l'ange qui passe,
Ou de l'homme pieux !
*
Et pures étincelles
De nos âmes de feu,
Les prières mortelles
Sur leurs brûlantes ailes
Nous soulèvent un peu !
*
Tristesse qui m'inonde,
Coule donc de mes yeux,
Coule comme cette onde
Où la terre féconde
Voit un présent des cieux !
*
Et n'accuse point l'heure
Qui te ramène à Dieu !
Soit qu'il naisse ou qu'il meure,
Il faut que l'homme pleure
Ou l'exil, ou l'adieu !
*
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

left by poutounou on 28/08/2019  

Le cri tinte l’obscur et triste adieu de quelque vie éteinte….
*
Le cri
*
Près d'un étang désert, où dort une eau brunie,
Un rai du soir s'accroche au sommet d'un roseau ;
Un cri s'écoute, un cri désespéré d'oiseau,
Un cri pauvre et perdu dans la plaine infinie.
*
Comme il est faible et frêle et peureux et fluet !
Et comme avec tristesse il se traîne et s'écoute,
Et comme il se répète et comme avec la route
Il s'enfonce et se perd dans l'horizon muet !
*
Et comme il marque l'heure, au rythme de son râle,
Et comme, en son accent minable et souffreteux,
Et comme, en son écho languissant et boiteux,
Se plaint infiniment la douleur vespérale !
*
Il est si doux parfois qu'on ne le saisit pas.
Et néanmoins toujours, et sans fatigue, il tinte
L'obscur et triste adieu de quelque vie éteinte ;
Il dit les pauvres morts et les pauvres trépas :
*
La mort des fleurs, la mort des insectes, la douce
Mort des ailes et des tiges et des parfums ;
Il pleure au souvenir des vols qui sont défunts
Et qui gisent, cassés, dans l'herbe et dans la mousse.
*
Émile VERHAEREN (1855-1916)

left by poutounou on 20/08/2019  
« Paradis où le coeur donne ses rendez-vous... »
*
Le sommeil
*
Les perdus, les absents, les morts que fait la vie,
Ces fantômes d'un jour si longuement pleurés,
Reparaissent en rêve avec leur voix amie,
Le piège étincelant des regards adorés.
*
Les amours prisonniers prennent tous leur volée,
La nuit tient la revanche éclatante du jour.
L'aveu brûle la lèvre un moment descellée.
Après le dur réel, l'idéal a son tour !
*
Ô vie en plein azur que le sommeil ramène,
Paradis où le coeur donne ses rendez-vous,
N'es-tu pas à ton heure une autre vie humaine,
Aussi vraie, aussi sûre, aussi palpable en nous,
*
Une vie invisible aussi pleine et vibrante
Que la visible vie où s'étouffent nos jours,
Cette vie incomplète, inassouvie, errante,
S'ouvrant sur l'infini, nous décevant toujours ?
*
Augustine-Malvina BLANCHECOTTE (1830-1895)

left by poutounou on 14/08/2019  

Un Paradis où « l'infini flotte dans l'éternel », comme le Paradis blanc de nos Anges !!!
*
Savez-vous pas...
*
Savez-vous pas quelque douce retraite,
Au fond des bois, un lac au flot vermeil,
Où des palmiers la grande feuille arrête
Les bruits du monde et les traits du soleil
- Oh ! je voudrais, loin de nos vieilles villes,
Par la savane aux ondoyants cheveux,
Suivre, en rêvant, les écureuils agiles,
Et voir sauter, sur les branches mobiles,
L'ara de pourpre et les bengalis bleus !
*
Savez-vous pas, sur les plages lointaines
Où n'ont jamais passé les matelots,
Une île heureuse aux suaves haleines,
Bouquet de fleurs effeuillé sur les flots ?
- Oh ! je voudrais, seul avec ma pensée,
Jetant au vent la poussière des jours,
Sentir mon âme aux vagues balancée,
Et m'endormir sur l'onde cadencée
Comme un enfant que l'on berce toujours !
*
Savez-vous pas, loin de la froide terre,
Là-haut ! là-haut ! dans les plis du ciel bleu,
Un astre d'or, un monde solitaire
Roulant en paix sous le souffle de Dieu ?
- Oh ! je voudrais une planète blonde,
Des cieux nouveaux, d'étranges régions,
Où l'on entend, ainsi qu'un vent sur l'onde,
Glisser la nuit, sous la voûte profonde,
Le char brillant de constellations !
*
Où fuir ? où fuir ? Par les routes humaines
Le sable est dur et le soleil est lourd.
Ma bouche ardente a tari les fontaines
Et l'arbre est mort où j'ai cueilli l'amour.
- Oh ! je voudrais, loin du temps et des choses,
Débarrassé de tout lien charnel,
Courir joyeux dans les métamorphoses,
Puis me plonger à la source des causes,
Où l'Infini flotte dans l'Éternel !
*
Louis BOUILHET (1822-1869)

left by poutounou on 06/08/2019  
Que c’est bien dit : « Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche... »
*
Voix intérieure
*
Mon ami, quels ennuis vous donnent de l'humeur ?
Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche.
Pourtant, vous n'aurez point au monde d'autre tâche
Que d'être objet qui vit, qui jouit et qui meurt.
*
Mon âme, aimez la vie, auguste, âpre ou facile,
Aimez tout le labeur et tout l'effort humains,
Que la vérité soit, vivace entre vos mains,
Une lampe toujours par vos soins pleine d'huile.
*
Aimez l'oiseau, la fleur, l'odeur de la forêt,
Le gai bourdonnement de la cité qui chante,
Le plaisir de n'avoir pas de haine méchante,
Pas de malicieux et ténébreux secret,
*
Aimez la mort aussi, votre bonne patronne,
Par qui votre désir de toutes choses croît,
Et, comme un beau jardin qui s'éveille du froid,
Remonte dans l'azur, reverdit et fleuronne ;
*
L'hospitalière mort aux genoux reposants
Dans la douceur desquels notre néant se pâme,
Et qui vous bercera d'un geste, ma chère âme,
Inconcevablement éternel et plaisant...
*
Anna de NOAILLES (1876-1933)



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