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En hommage à
CAVALIER-KING-CHARLESVador
Il est né le:04/08/2004
Il nous a quittés le:04/08/2014
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555 messages
Déposé par poutounou le 08/12/2019Il est encore très loin le Printemps !!! * L'automne * Quand s'annonce l'automne La marmotte marmonne, Rentre dans sa maison Et dit : "C'est la saison Où mon lit a du bon ; Dormons." Et elle attend le temps du soleil… Le printemps En dormant… * Georges Jean |
Déposé par poutounou le 01/12/2019Et oui, bientôt l'hiver !!! Sortez gants et bonnet !!! * Les feuilles mortes * Tombent, tombent les feuilles rousses, J'entends la pluie sur la mousse. * Tombent, tombent les feuilles molles, J'entends le vent qui s'envole. * Tombent, tombent les feuilles d'or, J'entends l'été qui s'endort. * Tombent, tombent les feuilles mortes, J'entends l'hiver à ma porte. * Pernette Chaponnière ("L'écharpe d'iris" - Ed Hachette) |
Déposé par poutounou le 24/11/2019Le bel automne * À pas menus, menus, Le bel automne est revenu Dans le brouillard, sans qu’on s’en doute, Il est venu par la grand’route Habillé d’or et de carmin. Et tout le long de son chemin, Le vent bondit, les pommes roulent, Il pleut des noix, les feuilles croulent. Ne l’avez-vous pas reconnu ? Le bel automne est revenu. * Raymond Richard |
Déposé par poutounou le 17/11/2019LE SILENCE DES MOTS * Si seulement il existait des mots qui sauraient te raconter, je trouverais les plus beaux ceux qui ne peuvent rien briser. * Je les placerais devant toi sur une tendre mélodie et ils t'exprimeraient ce que moi je n'ai encore jamais dit. * De ta tendresse et de ta douceur ils sont le lien qui nous unit car j'y ai trouvé dans ton coeur un amour infini. * Pourquoi donc cette solitude d'un coeur qui a tant souffert, vient blesser les habitudes comme si elles ne savaient que faire. * Ce matin je pense à toi et les mots dansent devant mes yeux, j'aimerais être contre toi plus un seul mot, rien que nous deux. * Dans le silence de chaque mot il y a tant de paroles et d'amour que tout ce que mon coeur trouve beau, grandit à chaque jour. * (Auteur inconnu) |
Déposé par poutounou le 10/11/2019Jolie petite poésie * Donnez-moi des oiseaux, dit l’arbre, donnez-moi une foule d’oiseaux : des moineaux, des hirondelles, des étourneaux, des tourterelles, des merles, des mésanges et un coucou, un seul, comme un bijou, contre mon coeur. Couvrez-moi d’oiseaux, de toutes les couleurs afin que ce manteau de plume me tienne chaud pendant l’hiver quand mes feuilles, une à une, mortes, au vent cruel s’en sont allées. * Jean Joubert |
Déposé par poutounou le 01/11/2019En ce jour de Toussaint, je vous souhaite à tous de merveilleux souvenirs de ceux qui ne sont plus... * Une odeur, un geste, une musique, un endroit, et tu es là, auprès de moi… !!! * QU'UN VOILE * Il n'y a qu'un voile, qu'un voile qui nous sépare. Il y a un souffle qui nous unit, celui des âmes, si doux, si fin, si persistant, "Je suis là, au-delà du savoir, du visible, de l'audible" dit la voix. "Il n'y a que ce voile qui nous sépare et tu me sens parfois". Une odeur, un geste, une musique, un endroit, et je suis là, auprès de toi ; tu m'entends rire, discourir de ce qui était. Désormais c'est un trésor au fond de toi. Il n'y a qu'un voile si fin pourtant si infranchissable, impénétrable car nul ne sait ce qui est au-delà. Nul ne doit savoir, on n'en revient pas, c'est l'éblouissant interdit. Mais, pour les cœurs, la frontière n'existe pas, l'amour brûle ce voile si tenu et retrouve le feu de l'éternel. L'amour ne craint l'éblouissement mais s'en nourrit constamment. |
Déposé par poutounou le 27/10/2019Une maille à l’endroit, une maille à l’envers ! L’hiver approche à grands pas ! Sortons nos pelotes de laine… !!! * L’écureuil * Dans le tronc d'un platane Se cache une cabane. Un petit écureuil Est assis sur le seuil. Il mange des cerises, Tricote une chemise; Recrache les noyaux, Se tricote un maillot; Attaque les noisettes, Fait des gants, des chaussettes... Qu'importe s'il fait froid ! Tant pis si vient l'hiver ! Une maille à l'endroit, Une maille à l'envers : L'écureuil, fort adroit, Se fait des pull-overs. * Jean-Luc Moreau |
Déposé par poutounou le 20/10/2019Je brille sur tous les yeux en pleurs qu’aucun sommeil n’atteint. * Une voix du ciel * Je suis l'astre des nuits. Je brille, pâle et blanche, Sur la feuille qui tremble au sommet d'une branche, Sur le ruisseau qui dort, sur les lacs, bien plus beaux Quand mes voiles d'argent s'étendent sur leurs eaux. Mes rayons vont chercher les fleurs que je préfère, Et font monter au ciel les parfums de la terre ; Je donne la rosée au rameau desséché, Que l'ardeur du soleil a, sur le sol, penché. Sitôt que je parais, tout se tait et repose, L'homme quitte les champs, et l'abeille la rose : Plus de bruit dans les airs, plus de chant dans les bois ; Devant mon doux regard nul n'élève sa voix, De la terre ou du ciel aucun son ne s'élance, J'arrive avec la nuit, et je règne en silence ! Je cache mes rayons quand le cri des hiboux Vient troubler mon repos et mon calme si doux. * Je suis l'astre des nuits ; je brille, pâle et blanche, Sur le cœur attristé, sur le front qui se penche, Sur tout ce qui gémit, sur tout ce qui se plaint, Sur tous les yeux en pleurs qu'aucun sommeil n'atteint. |
Déposé par poutounou le 13/10/2019Coulez, ô larmes éternelles, car ici-bas je reste seul… * L'ange envolé. * Poète : François-Marie Robert-Dutertre (1815-1898) * Mon ange a reployé ses ailes Et dort glacé sous un linceul ; Coulez, ô larmes éternelles, Car ici-bas je reste seul. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. * Cette douce sœur de mon âme, Pour charmer mon cœur attristé, Me parlait encore de sa flamme Sur le seuil de l'éternité. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. * Si jusqu'à toi, de cette terre S'élève mon chant désolé, Sois attentive à ma prière En ton beau royaume étoilé. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. |
Déposé par poutounou le 06/10/2019Jamais nous ne vous oublierons, doux Anges que vous êtes…. * Oubli * Allez, vieilles amours, chimères, Caresses qui m'avez meurtri, Tourments heureux, douceurs amères, Abandonnez ce coeur flétri ! * Sous l'azur sombre, à tire-d'ailes, Dans l'espoir d'un gîte meilleur, Fuyez, plaintives hirondelles, Le nid désormais sans chaleur ! * Tout s'éteint, grâce aux jours moroses, Dans un tiède et terne unisson. Où sont les épines des roses ? Où sont les roses du buisson ? * Après l'angoisse et la folie, Comme la nuit après le soir, L'oubli m'est venu. Car j'oublie ! Et c'est mon dernier désespoir. * Et mon âme aux vagues pensées N'a pas même su retenir De toutes ses douleurs passées La douleur de s'en souvenir. * Catulle MENDÈS (1841-1909) |
Déposé par poutounou le 29/09/2019Vous êtes mort un matin, un après-midi ou un soir, magnifiques Anges !!! « Et la plus morte mort est d’avoir survécu » !!! * Vous êtes mort un soir * Vous êtes mort un soir à l'heure où le jour cesse. Ce fut soudain. La douce et terrible paresse En vous envahissant ne vous a pas vaincu. Rien ne vous a prédit la torpeur et la tombe. Vous eûtes le sommeil. Moi, je peine et je tombe, Et la plus morte mort est d'avoir survécu. * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
Déposé par lili2248 le 23/09/2019Et voilà la fin de l’été !!! L’automne s’en vient à grands pas !!! Et il faut commencer à se couvrir un peu plus… Brrrrr... * L'automne * Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l'air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. * Comme toutes les voix de l'été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois Que la bise grelotte et que l'eau même a froid. * Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent, Mais le vent les reprend et barre leur chemin Elles iront mourir sur les étangs demain. * Le silence est léger et calme ; par minute Le vent passe au travers comme un joueur de flûte, Et puis tout redevient encor silencieux, Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux * S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes, Et la vieille maison qu'il va transfigurer Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer... |
Déposé par poutounou le 22/09/2019Et voilà la fin de l’été !!! L’automne s’en vient à grands pas !!! Et il faut commencer à se couvrir un peu plus… Brrrrr... * L'automne * Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l'air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. * Comme toutes les voix de l'été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois Que la bise grelotte et que l'eau même a froid. * Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent, Mais le vent les reprend et barre leur chemin Elles iront mourir sur les étangs demain. * Le silence est léger et calme ; par minute Le vent passe au travers comme un joueur de flûte, Et puis tout redevient encor silencieux, Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux * S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes, Et la vieille maison qu'il va transfigurer Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
Déposé par choupinou le 20/09/2019c'est un mot joli qui vient de l'enfance un mot ennemi de l'indifférence c'est un mot très court que l'on nous a appris qui mêle a la fois le coeur et l'esprit bien qu'il soit passé dans nos habitudes il est le reflet de nos gratitudes il sait être doux tout en étant fort, et il est reçu tel un réconfort. J'ai donc le grand plaisir,pour vous aujourd'hui avec du retard mais sûrement,de prononcer,ce seul petit mot MERCI MERCI de m'avoir permis de le dire, de vous dire MERCI Un petit être cher ne vous quitte jamais,il vit au plus profond de votre âme,de votre coeur et pour le revoir,il suffit de fermer les yeux,de penser a lui très fort a tout nos petits amours MERCI pour votre soutien,de votre gentillesse lors du décès de notre petit lapin Pampan ,petit coeur de ma fille pouilledamour MERCI d'être toujours présent ,de votre amour ,par vos fleurs,messages,bougies MERCI pour lui ,MERCI pour moi,il vous en sera toujours reconnaissant,tout comme moi MERCI choupinou |
Déposé par poutounou le 15/09/2019C’est la vie qui nous blesse le coeur et les yeux lorsque nous perdons un de nos Anges...et pourtant nous continuons à marcher, ne jamais s’arrêter, supportant la souffrance comme on peut !!! * C'est La Vie – Marc Lavoine * Tous les matins, c'est la même corrida Lever la tête, ouvrir les bras Tous les matins, c'est le même numéro Trouver l'amour, chercher les mots * Je suis coincé comme un évadé Faut marcher, ne jamais s'arrêter Je suis piégé, comme un condamné A marcher, ne jamais se retourner * C'est la vie, la vie c'est du vent Qui nous souffle les rêves d'enfant C'est la nuit qui descend, C'est jamais comme avant Il ne faut plus faire semblant, attends C'est la vie, la vie qui le veut Qui nous blesse, le coeur et les yeux C'est la nuit qui retombe Comme la pluie et les bombes Il ne faut plus faire semblant, attends * Tous les matins c'est le même cinéma Tendre les mains, croiser les doigts Tous les matins, c'est la même comédie Chercher quelqu'un, trouver celle ou celui qui * Je suis piégé comme un naufragé Faut marcher, ne jamais s'arrêter Je suis coincé, comme un révolté A marcher, jamais se retourner * C'est la vie, la vie c'est du vent Qui nous souffle les rêves d'enfant C'est la nuit qui descend, C'est jamais comme avant Il ne faut plus faire semblant, attends C'est la vie, la vie qui le veut Qui nous blesse, le coeur et les yeux C'est la nuit qui retombe Comme la pluie et les bombes Il ne faut plus faire semblant, attends |
Déposé par poutounou le 08/09/2019Jolie chanson sur l’espoir... Rester debout mais à quel prix ??? Debout peu importe le prix !!! * Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie – Etienne Daho * Un matin comme tous les autres Un nouveau pari Rechercher un peu de magie Dans cette inertie morose * Clopin clopan sous la pluie Jouer le rôle de sa vie Puis un soir le rideau tombe C'est pareil pour tout l'monde * Rester debout mais à quel prix Sacrifier son instinct et ses envies Les plus essentielles * Mais tout peut changer aujourd'hui Et le premier jour du reste de ta vie Plus confidentiel * Pourquoi vouloir toujours plus beau Plus loin plus haut Et vouloir décrocher la lune Quand on a les étoiles * Quand les certitudes s'effondrent En quelques secondes Sache que du berceau à la tombe C'est dur pour tout l'monde * Rester debout mais à quel prix Sacrifier son instinct et ses envies Les plus confidentielles * Mais tout peut changer aujourd'hui Et le premier jour du reste de ta vie C'est providentiel * Debout peu importe le prix Suivre son instinct et ses envies Les plus essentielles * Tu peux exploser aujourd'hui Et le premier jour du reste de ta vie Non accidentel * Oui tout peut changer aujourd'hui Et le premier jour du reste de ta vie Plus confidentiel |
Déposé par poutounou le 01/09/2019Poème de Mr. de LAMARTINE, un peu triste mais tellement beau : « On entend, dans l’espace, les choeurs mystérieux de l’Ange qui passe... » * La tristesse * L'âme triste est pareille Au doux ciel de la nuit, Quand l'astre qui sommeille De la voûte vermeille A fait tomber le bruit ; * Plus pure et plus sonore, On y voit sur ses pas Mille étoiles éclore, Qu'à l'éclatante aurore On n'y soupçonnait pas ! * Des îles de lumière Plus brillante qu'ici, Et des mondes derrière, Et des flots de poussière Qui sont mondes aussi ! * On entend dans l'espace Les choeurs mystérieux Ou du ciel qui rend grâce, Ou de l'ange qui passe, Ou de l'homme pieux ! * Et pures étincelles De nos âmes de feu, Les prières mortelles Sur leurs brûlantes ailes Nous soulèvent un peu ! * Tristesse qui m'inonde, Coule donc de mes yeux, Coule comme cette onde Où la terre féconde Voit un présent des cieux ! * Et n'accuse point l'heure Qui te ramène à Dieu ! Soit qu'il naisse ou qu'il meure, Il faut que l'homme pleure Ou l'exil, ou l'adieu ! * Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) |
Déposé par poutounou le 25/08/2019Le cri tinte l’obscur et triste adieu de quelque vie éteinte…. * Le cri * Près d'un étang désert, où dort une eau brunie, Un rai du soir s'accroche au sommet d'un roseau ; Un cri s'écoute, un cri désespéré d'oiseau, Un cri pauvre et perdu dans la plaine infinie. * Comme il est faible et frêle et peureux et fluet ! Et comme avec tristesse il se traîne et s'écoute, Et comme il se répète et comme avec la route Il s'enfonce et se perd dans l'horizon muet ! * Et comme il marque l'heure, au rythme de son râle, Et comme, en son accent minable et souffreteux, Et comme, en son écho languissant et boiteux, Se plaint infiniment la douleur vespérale ! * Il est si doux parfois qu'on ne le saisit pas. Et néanmoins toujours, et sans fatigue, il tinte L'obscur et triste adieu de quelque vie éteinte ; Il dit les pauvres morts et les pauvres trépas : * La mort des fleurs, la mort des insectes, la douce Mort des ailes et des tiges et des parfums ; Il pleure au souvenir des vols qui sont défunts Et qui gisent, cassés, dans l'herbe et dans la mousse. * Émile VERHAEREN (1855-1916) |
Déposé par poutounou le 18/08/2019« Paradis où le coeur donne ses rendez-vous... » * Le sommeil * Les perdus, les absents, les morts que fait la vie, Ces fantômes d'un jour si longuement pleurés, Reparaissent en rêve avec leur voix amie, Le piège étincelant des regards adorés. * Les amours prisonniers prennent tous leur volée, La nuit tient la revanche éclatante du jour. L'aveu brûle la lèvre un moment descellée. Après le dur réel, l'idéal a son tour ! * Ô vie en plein azur que le sommeil ramène, Paradis où le coeur donne ses rendez-vous, N'es-tu pas à ton heure une autre vie humaine, Aussi vraie, aussi sûre, aussi palpable en nous, * Une vie invisible aussi pleine et vibrante Que la visible vie où s'étouffent nos jours, Cette vie incomplète, inassouvie, errante, S'ouvrant sur l'infini, nous décevant toujours ? * Augustine-Malvina BLANCHECOTTE (1830-1895) |
Déposé par poutounou le 11/08/2019Un Paradis où « l'infini flotte dans l'éternel », comme le Paradis blanc de nos Anges !!! * Savez-vous pas... * Savez-vous pas quelque douce retraite, Au fond des bois, un lac au flot vermeil, Où des palmiers la grande feuille arrête Les bruits du monde et les traits du soleil - Oh ! je voudrais, loin de nos vieilles villes, Par la savane aux ondoyants cheveux, Suivre, en rêvant, les écureuils agiles, Et voir sauter, sur les branches mobiles, L'ara de pourpre et les bengalis bleus ! * Savez-vous pas, sur les plages lointaines Où n'ont jamais passé les matelots, Une île heureuse aux suaves haleines, Bouquet de fleurs effeuillé sur les flots ? - Oh ! je voudrais, seul avec ma pensée, Jetant au vent la poussière des jours, Sentir mon âme aux vagues balancée, Et m'endormir sur l'onde cadencée Comme un enfant que l'on berce toujours ! * Savez-vous pas, loin de la froide terre, Là-haut ! là-haut ! dans les plis du ciel bleu, Un astre d'or, un monde solitaire Roulant en paix sous le souffle de Dieu ? - Oh ! je voudrais une planète blonde, Des cieux nouveaux, d'étranges régions, Où l'on entend, ainsi qu'un vent sur l'onde, Glisser la nuit, sous la voûte profonde, Le char brillant de constellations ! * Où fuir ? où fuir ? Par les routes humaines Le sable est dur et le soleil est lourd. Ma bouche ardente a tari les fontaines Et l'arbre est mort où j'ai cueilli l'amour. - Oh ! je voudrais, loin du temps et des choses, Débarrassé de tout lien charnel, Courir joyeux dans les métamorphoses, Puis me plonger à la source des causes, Où l'Infini flotte dans l'Éternel ! * Louis BOUILHET (1822-1869) |
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