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En hommage à
BORDER-COLLIEelsa
Il est né le:15/08/2005
Il nous a quittés le:20/03/2015
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32 Fleurs
485 messages
Déposé par poutounou le 19/10/2022Quelles jolies « paroles » de Monsieur Jean Ferrat, ce grand poète, en hommage à son chien Oural. C’est sûr qu’au Paradis des chiens ils nous attendent, leur long museau à la « fenêtre »… * Oural Ouralou * C'est dans l'aube chère à Verlaine Que tu courais notre domaine Humant l'air des quatre saisons Odeurs de thym et de bruyère Sous tes pattes fraîches légères S'élevaient comme une oraison Berger des landes familières Tu vivais digne et solitaire Animal doué de raison J'écris ce jour anniversaire Où tu reposes sous la terre A deux pas de notre maison * Hourrah oural ouralou Oural ouralou * Hourrah oural ouralou Oural ouralou * On voit souvent des souveraines A la place des rois qui règnent Rien qu'en posant leurs yeux dessus Il faut se méfier du paraître De nous deux qui était le maître Nous ne l'avons jamais bien su Tu vécus la vie parisienne La nuit sur les quais de la Seine Les music-halls et les tournées Et cette vie qui fut la mienne Il me semble que tu l'entraînes A la semelle de tes souliers * Hourrah Oural Ouralou Oural Ouralou * Hourrah Oural Ouralou Oural Ouralou * Jour après jour il faut l'admettre Voir ceux qu'on aime disparaître C'est ce qui fait vieillir trop tôt Au paradis des chiens peut-être Ton long museau à la fenêtre Tu nous accueilleras bientôt Au triple galop caracole Je vois tes pattes qui s'envolent Chevauchant l'herbe et les nuées Le vent siffle dans ton pelage * Vole vole mon loup sauvage Comme au temps des vertes années * Hourrah Oural Ouralou Oural Ouralou * Hourrah Oural Ouralou Oural Ouralou * Jean Ferrat |
Déposé par poutounou le 16/10/2022Qui nous surveille ??? Notre Ange peut-être !!! * Quelqu'un * De l'autre côté du miroir Quelqu'un nous épie Quelqu'un compte nos fils d'argent un à un. Quelqu'un regarde se serrer l'épervier des rides Quelqu'un nous garde Quelqu'un nous emporte Quelqu'un ouvre et ferme des portes à l'envers. Quelqu'un nous oublie Quelqu'un vend de l'espoir Quelqu'un au visage blanc ou doré de l'autre côté du miroir sur le tain de la nuit. Quelqu'un, quelqu'un, quelqu'un mais qui ? * Armand Lanoux ("La tulipe orageuse " Seghers 1959) |
Déposé par poutounou le 12/10/2022Oh oui, des bons marrons rôtis dans la cendre avec un délicieux vin chaud à la cannelle ! Quelle régalade…Je m’en lèche les “babines”!!! * L'automne * On voit tout le temps, en automne Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou ; C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. * Lucie Delarue-Mardrus |
Déposé par poutounou le 09/10/2022Toi c’est Toi, à jamais en moi… !!! * Toi Esther Granek * Toi c’est un mot Toi c’est une voix Toi c’est tes yeux et c’est ma joie * Toi c’est si beau Toi c’est pour moi Toi c’est bien là et je n’y crois * Toi c’est soleil Toi c’est printemps Toi c’est merveille de chaque instant * Toi c’est présent Toi c’est bonheur Toi c’est arc-en-ciel dans mon cœur * Toi c’est distant… Toi c’est changeant… Toi c’est rêvant et esquivant… * Toi c’est pensant… Toi c’est taisant… Toi c’est tristesse qui me prend… * Toi c’est fini. Fini ? Pourquoi ? Toi c’est le vide dans mes bras… Toi c’est mon soleil qui s’en va… Et moi, je reste, pleurant tout bas. * Esther Granek, Ballades et réflexions à ma façon, 1978 |
Déposé par poutounou le 05/10/2022Que c’est bien écrit : « toutes les larmes sont figées, quelque chose y pleure toujours. » * Les pleurs * Poète : René-François Sully Prudhomme (1839-1907) * Recueil : Les solitudes (1869). * J'aime les grottes où la torche Ensanglante une épaisse nuit, Où l'écho fait, de porche en porche, Un grand soupir du moindre bruit. * Les stalactites à la voûte Pendent en pleurs pétrifiés Dont l'humidité, goutte à goutte, Tombe lentement à mes pieds. * Il me semble qu'en ces ténèbres Règne une douloureuse paix ; Et devant ces longs pleurs funèbres Suspendus sans sécher jamais, * Je pense aux âmes affligées Où dorment d'anciennes amours : Toutes les larmes sont figées, Quelque chose y pleure toujours. * René-François Sully Prudhomme. |
Déposé par poutounou le 02/10/2022On ne dit pas assez souvent « je t’aime » ! On devrait le dire sans cesse, le matin, l’après-midi, le soir, la nuit…à son compagnon ou sa compagne, à ses amis (es), à son chien bien sûr ou, tout simplement, à ceux que nous aimons… !!! * Je t’aime * Aucun jour je ne me suis dit Que tu pouvais être mortel. Tu ressembles au Paradis, À tout ce qu'on croit éternel ! Mais, ce soir, j'ai senti, dans l'air Humide d'un parc triste et blême, La terreuse odeur des asters Et du languissant chrysanthème... Quoi ! tu peux mourir ! et je t'aime ! * Poème de l'amour Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles |
Déposé par poutounou le 28/09/2022Joli petit poème… Moi aussi j’adore mon lit quand dehors il fait gris… Le Printemps est encore bien loin... * L'automne * Quand s'annonce l'automne La marmotte marmonne, Rentre dans sa maison Et dit : "C'est la saison Où mon lit a du bon ; Dormons." Et elle attend le temps du soleil… Le printemps En dormant… * Georges Jean |
Déposé par poutounou le 25/09/2022L’automne est là !!! Il faut commencer à se couvrir un peu plus… Brrrrr... * L'automne * Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l'air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. * Comme toutes les voix de l'été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois Que la bise grelotte et que l'eau même a froid. * Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent, Mais le vent les reprend et barre leur chemin Elles iront mourir sur les étangs demain. * Le silence est léger et calme ; par minute Le vent passe au travers comme un joueur de flûte, Et puis tout redevient encor silencieux, Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux * S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes, Et la vieille maison qu'il va transfigurer Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
Déposé par poutounou le 21/09/2022Petit poème rigolo ! Attention aux puces, doux Ange, elles sont malignes !!! * Une puce prit le chien Pour aller de la ville Au hameau voisin. A la station du marronnier Elle descendit. “Vos papiers!” dit l’âne Coiffé d’un képi. “Je n’en ai pas!” “Alors que faites vous ici?” “Je suis infirmière Et je fais des piqûres A domicile!” * Paul Clausard |
Déposé par poutounou le 18/09/2022Il pleut dans mon cœur… * Il pleut dans mon cœur Parce que tu n’es plus ici Plus à mes côtés Que tu es parti gambader dans d’autres prairies * Il pleut dans mon cœur Parce que je ne peux plus Me blottir tout contre toi Quand dans ma vie ça ne va pas * Il pleut dans mon cœur Parce que je n’ai plus ta chaleur Et j’ai perdu ton odeur Je la cherche partout… * Mais il fait grand soleil dans mon cœur Quand tu viens me voir dans mes rêves, Quand je laisse les souvenirs envahir Mon âme toute entière… * Il ne pleut plus dans mon cœur… Tu es venu cette nuit Et tu as emporté avec toi Tout mon chagrin, mon désarroi… |
Déposé par poutounou le 14/09/2022Coucou… * Coucou mon Grand Amour Coucou mon bel Ange Coucou ma jolie truffe Coucou les papattes avec les coussinets Coucou « p’tit cul, beaux yeux » Coucou ton odeur Coucou tes « wouaf, wouaf » Coucou mon cœur gros comme ça Coucou mon voyou de mille sous Coucou, comme je t’aime Coucou, comme tu me manques Coucou, je rêve souvent de toi Coucou, je te serre tout fort contre moi Coucou, tu me fais plein de léchouilles, Coucou, je rigole… Coucou, je vais mieux Coucou, je voulais juste te faire UN « petit coucou » |
Déposé par poutounou le 11/09/2022Oui mon Ange, tu es devenu mon « refuge préféré »… !!! * Mon refuge préféré * Ma vie est comme cette maison, En ruines, abandonnée, négligée, Elle respire le chaos, l’amertume, Elle aspire à l’abandon, au vide. * Ma vie est comme ce vaste monde, Opportunités et ressources infinies, Gâchée, pillée, éventrée et défigurée, Elle se déroule lasse et imperturbable. * Ma vie est comme ces multiples doutes, Qui m’assaillent, me tourmentent encore, Acceptations, désirs et éternels dilemmes, Elle s’accommode de ces maints regrets. * Ma vie est comme cet havre de paix, Si souvent parfaite, si tant généreuse, Qu’elle me semble factice et alarmante, Au point de redouter tant de maux à venir. * Ma vie est comme ces labyrinthes secrets, À la croisée de mille chemins traversants, À la lisière de tant de belles rencontres, Quel chemin suivre ? Quel destin choisir ? * Ma vie est comme ce tendre souvenir, Rejouant cent fois cette même séquence, Quand tu m’as serré fort dans tes pattes, Cet instant où tu es devenu… mon refuge préféré. * Nashmia Noormohamed, 2016 |
Déposé par poutounou le 07/09/2022Avec vous, nous avons ri et pleuré et notre cœur est rempli à ras bord de « parfums »… !!! * L’ardeur * Rire ou pleurer, mais que le coeur Soit plein de parfums comme un vase, Et contienne jusqu’à l’extase La force vive ou la langueur. * Avoir la douleur ou la joie, Pourvu que le coeur soit profond Comme un arbre où des ailes font Trembler le feuillage qui ploie ; * S’en aller pensant ou rêvant, Mais que le coeur donne sa sève Et que l’âme chante et se lève Comme une vague dans le vent. * Que le coeur s’éclaire ou se voile, Qu’il soit sombre ou vif tour à tour, Mais que son ombre et que son jour Aient le soleil ou les étoiles… * Anna de Noailles, Le coeur innombrable |
Déposé par poutounou le 04/09/2022Je t’appelle et te parle avant de m’endormir, mon bel Ange * Au-delà des soupirs * Ta mort hante ma vie. Pour combler ton absence Sans cesse je remue de précieux souvenirs. Je trouve un réconfort en trompant ma souffrance Au-delà du chagrin, au-delà des soupirs. * Mes plus tendres pensées vont vers toi dès l’aurore, Je t’appelle et te parle avant de m’endormir, Et bien étrangement ta « voix » me berce encore Au-delà du chagrin, au-delà des soupirs. * Isabelle Callis-Sabot |
Déposé par poutounou le 31/08/2022N’importe quoi ! Mais ça fait énormément de bien de rire un peu…et de dire n’importe quoi aussi !!! * Il était des petits Anges… * Il était des petits Anges, Pirouette, cacahouète. Il était des petits Anges, Qui habitaient de beaux nuages, Qui habitaient de beaux nuages. * Leurs nuages étaient en coton, Pirouette, cacahouète. Leurs nuages étaient en coton, Leurs escaliers en soie dorée, Leurs escaliers en soie dorée. * Le fleuriste y est monté, Pirouette, cacahouète. Le fleuriste y est monté, Et s’est cassé le bout du nez, Et s’est cassé le bout du nez. * Les Anges l’ont raccommodé, Pirouette, cacahouète. Les Anges l’ont raccommodé, Avec du joli fil doré, Avec du joli fil doré. * Mon histoire est terminée, Pirouette, cacahouète. Mon histoire est terminée, Toutous, toutounes, applaudissez, Toutous, toutounes, applaudissez. |
Déposé par poutounou le 28/08/2022Ou deviens ange parmi les anges, tout là-haut, derrière les nuages… * Prière indienne * Si un jour tu as perdu ton équilibre, que tu es dans le doute, trouve une forêt, cherche un tapis d’herbe ou de mousse, allonge-toi dessus, ferme les yeux, vide tes pensées, respire l’odeur de la terre, écoute la vie, adapte ta respiration aux battements de ton cœur, ressens les moindres recoins de ton corps et relâche un à un les muscles et les nerfs raidis par le temps. * Deviens oiseau au son du vent, deviens arbre parmi les arbres, deviens le vent qui bruisse dans le feuillage, deviens le cerf qui t’observe et que tu n’avais pas vu, deviens fleur, deviens ruisseau, écoute le chant des ancêtres… |
Déposé par poutounou le 24/08/2022Un papier, un crayon et c’est parti… * Avez-vous déjà envoyé une lettre au père Noël, quand vous étiez enfant, en espérant qu’il vous apporte des jouets par milliers ? Avez-vous déjà écrit dans votre journal intime toute votre tristesse et votre désespoir ? Avez-vous déjà écrit et jeté à la mer un message dans une bouteille vide, en espérant qu’il soit lu un jour ? Avez-vous déjà écrit une lettre d’amour anonyme à votre amour secret pour lui dire que vous l’aimez ? Avez-vous déjà écrit un poème à votre ange gardien ? Comme ça, juste pour voir l’effet que cela vous fait, un papier, un crayon, par envie, ou par curiosité. On l’oublie souvent et pourtant… L’ange est là, en train de nous regarder. Alors voici un poème que je t’écris ange, mon gardien, pour te remercier. * Poème à mon ange, un été * "Dis-moi une phrase ou un mot Parle-moi des nuages ou des eaux Le soir avant de m’endormir Chante-moi tes mots doux à l’oreille car ils apaisent mes pensées Dis-moi les histoires d’amour que le Seigneur t’a racontées Eclaire avec ton cœur mes nuits sombres Pour que même ton ombre m’aide à retrouver la paix Tu me dessines de façon subtil car toi seul sais Et lorsque tu caresses mes mains, mes cheveux Alors je sais que je suis en sécurité J’entends, j’ai entendu, je t’aime ! que ta douce voix m’a chuchoté Tu es la plus belle preuve d’amour, même dans mes tourments tu sais comment m’aimer" * L’ange est là, en train de nous regarder, de nous guider, de nous protéger, de nous aimer. * Nadia Lalaoui |
Déposé par poutounou le 21/08/2022Et lorsque je suis las, je me laisse endormir et je rêve de toi mon doux cœur… !!! * Quel beau programme ! * FARNIENTE * Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage, J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis, Loin des chemins poudreux, à demeurer assis * Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse, Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse. Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi, Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe, Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe, La chenille traînant ses anneaux veloutés, La limace baveuse aux sillons argentés, Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole. Ensuite je regarde, amusement frivole, La lumière brisant dans chacun de mes cils, Palissade opposée à ses rayons subtils, Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ; Et lorsque je suis las, je me laisse endormir, Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir, Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette, Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette. * Théophile Gautier, Premières Poésies |
Déposé par poutounou le 17/08/2022« Le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre... » Avec tout l'amour que nous leur donnons et que nous rendent nos Anges, nous existons et nous vivons pleinement...!!! * Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent (extrait) * Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; Ce sont ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front. Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime. Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime. Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour, Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour. C'est le prophète saint prosterné devant l'arche, C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche. Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins. Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains. Car de son vague ennui le néant les enivre, Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre. Inutiles, épars, ils traînent ici-bas Le sombre accablement d'être en ne pensant pas. * Victor Hugo ("Les Châtiments" - 1844) |
Déposé par poutounou le 14/08/2022Un Paradis où « l'infini flotte dans l'éternel », comme le Paradis blanc de nos Anges !!! * Savez-vous pas... * Savez-vous pas quelque douce retraite, Au fond des bois, un lac au flot vermeil, Où des palmiers la grande feuille arrête Les bruits du monde et les traits du soleil - Oh ! je voudrais, loin de nos vieilles villes, Par la savane aux ondoyants cheveux, Suivre, en rêvant, les écureuils agiles, Et voir sauter, sur les branches mobiles, L'ara de pourpre et les bengalis bleus ! * Savez-vous pas, sur les plages lointaines Où n'ont jamais passé les matelots, Une île heureuse aux suaves haleines, Bouquet de fleurs effeuillé sur les flots ? - Oh ! je voudrais, seul avec ma pensée, Jetant au vent la poussière des jours, Sentir mon âme aux vagues balancée, Et m'endormir sur l'onde cadencée Comme un enfant que l'on berce toujours ! * Savez-vous pas, loin de la froide terre, Là-haut ! là-haut ! dans les plis du ciel bleu, Un astre d'or, un monde solitaire Roulant en paix sous le souffle de Dieu ? - Oh ! je voudrais une planète blonde, Des cieux nouveaux, d'étranges régions, Où l'on entend, ainsi qu'un vent sur l'onde, Glisser la nuit, sous la voûte profonde, Le char brillant de constellations ! * Où fuir ? où fuir ? Par les routes humaines Le sable est dur et le soleil est lourd. Ma bouche ardente a tari les fontaines Et l'arbre est mort où j'ai cueilli l'amour. - Oh ! je voudrais, loin du temps et des choses, Débarrassé de tout lien charnel, Courir joyeux dans les métamorphoses, Puis me plonger à la source des causes, Où l'Infini flotte dans l'Éternel ! * Louis BOUILHET (1822-1869) |
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