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En hommage à
PEKINOISJuliette
Il est né le:01/07/1983
Il nous a quittés le:03/07/1998
4 bougies
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413 Fleurs
1780 messages
Déposé par poutounou le 06/11/2024Guidés par les yeux de nos Anges, « Etres de lumière« …. * Puisque l'aube grandit... * Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore, Puisque, après m'avoir fui longtemps, l'espoir veut bien Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore, Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien, * C'en est fait à présent des funestes pensées, C'en est fait des mauvais rêves, ah ! c'en est fait Surtout de l'ironie et des lèvres pincées Et des mots où l'esprit sans l'âme triomphait. * Arrière aussi les poings crispés et la colère A propos des méchants et des sots rencontrés; Arrière la rancune abominable ! arrière L'oubli qu'on cherche en des breuvages exécrés ! * Car je veux, maintenant qu'un Être de lumière A dans ma nuit profonde émis cette clarté D'une amour à la fois immortelle et première, De par la grâce, le sourire et la bonté, * Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces, Par toi conduit, ô « patte » où tremblera ma main, Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses Ou que rocs et cailloux encombrent le chemin ; * Oui, je veux marcher droit et calme dans la Vie, Vers le but où le sort dirigera mes pas, Sans violence, sans remords et sans envie : Ce sera le devoir heureux et gais combats. * Et comme, pour bercer les lenteurs de la route, Je chanterai des airs ingénus, je me dis Qu'elle m'écoutera sans déplaisir sans doute ; Et vraiment je ne veux pas d'autre Paradis. * Paul Verlaine, La bonne chanson |
Déposé par poutounou le 03/11/2024Faire une âme moins triste….. * Écoutez la chanson bien douce * Écoutez la chanson bien douce Qui ne pleure que pour vous plaire. Elle est discrète, elle est légère : Un frisson d'eau sur de la mousse ! * La voix vous fut connue (et chère?), Mais à présent elle est voilée Comme une veuve désolée, Pourtant comme elle encore fière, * Et dans les longs plis de son voile Qui palpite aux brises d'automne, Cache et montre au coeur qui s'étonne La vérité comme une étoile. * Elle dit, la voix reconnue, Que la bonté c'est notre vie, Que de la haine et de l'envie Rien ne reste, la mort venue. * Elle parle aussi de la gloire D'être simple sans plus attendre, Et de noces d'or et du tendre bonheur D'une paix sans victoire. * Accueillez la voix qui persiste Dans son naïf épithalame. Allez, rien n'est meilleur à l'âme Que de faire une âme moins triste ! * Elle est en peine et de passage, L'âme qui souffre sans colère, Et comme sa morale est claire !... Écoutez la chanson bien sage. * Paul Verlaine, Sagesse |
Déposé par poutounou le 02/11/2024En ce jour de la fête des morts, un « Dernier Adieu » à ceux qui nous ont quittés bien trop tôt... !!! C’est quand on va se promener toute seule en forêt que se fait l’Adieu véritable... !!! * Le Dernier Adieu (1869) * Quand l'être cher vient d'expirer, On sent obscurément la perte, On ne peut pas encor pleurer : La mort présente déconcerte ; * Et ni le lugubre drap noir, Ni le Dies irae farouche, Ne donnent forme au désespoir : La stupeur clôt l'âme et la bouche. * Incrédule à son propre deuil, On regarde au fond de la tombe, Sans rien comprendre à ce cercueil Sonnant sous la terre qui tombe. * C'est aux premiers regards portés, En famille, autour de la table, Sur les sièges plus écartés, Que se fait l'adieu véritable. * René-François Sully Prudhomme |
Déposé par poutounou le 01/11/2024Joli poème pour la Toussaint… * Les chrysanthèmes_ * O ! Fleur pâle ornement des images d’automne Sans parfum qui nous grise, aussi sans volupté Quand je te vois t’ouvrir, la gaieté m’abandonne Mais tu souris toujours sous le ciel attristé. * Tu fleuris quand tout meurt dans la nature entière. Quand d’un feuillage d’or les arbres sont parés Tu fleuris quand la rose à son heure dernière Effeuille tristement ses pétales fanés. * Dans les jardins en deuil ta frileuse parure Jette une note gaie et sur les tapis d’or Par l’automne étendus, tes rameaux de verdure Font croire que l’hiver est loin de nous encor. * Sur les tombeaux glacés tu remplaces les roses Quand chaque fleur se fane au baiser des brouillards Tu figures partout et dans les chambres roses Et dans les grands salons et sur les corbillards. * N’es-tu pas, par ta grâce et par ta modestie, La fleur qui plaît aux yeux parmi toutes les fleurs. Puisqu’au sein de la mort tu fais briller la vie Comme un rayon d’espoir brille au sein des douleurs. |
Déposé par poutounou le 30/10/2024Très bel écrit de Grand Corps Malade sur les « absents ». Pas mal : « on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousses »… !!! * Nos absents * C'est pas vraiment des fantômes Mais leur absence est tellement forte Qu'elle crée en nous une présence Qui nous rend faible ou nous supporte C'est ceux qu'on a aimés qui créent un vide presque tangible Car l'amour qu'on leur donnait est orphelin et cherche une cible * Pour certains on le savait, on s'était préparé au pire Mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord Car la mort a ses raisons que notre raison ignore * Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste À plusieurs on est plus fort mais on n'est pas moins triste C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent On apprivoise la douleur et la présence de nos absents * Nos absents sont toujours là, à l'esprit, dans nos souvenirs Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés Ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n'était * On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou En se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure Dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur * Nous, on a des projets, on dessine nos lendemains On décide du chemin, on regarde l'avenir entre nos mains Et au cœur de l'action, dans nos victoires ou nos enfers On imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire * Chaque vie est un miracle, mais le final est énervant Je me suis bien renseigné, on n'en sortira pas vivant Il faut apprendre à l'accepter pour essayer de vieillir heureux Mais chaque année nos absents sont un petit peu plus nombreux * Chaque nouvelle disparition transforme nos cœurs en dentelle Mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastel Ce temps qui, pour une fois, est un véritable allié Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers * Moi, les morts, les disparus, je n'en parle pas beaucoup Alors j'écris sur eux, je titille mes sujets tabous Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous Qui fait qu'on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousses * C'est pas vraiment des fantômes Mais leur absence est tellement forte Qu'elle crée en nous une présence Qui nous rend faible ou nous supporte C'est ceux qu'on a aimés qui créent un vide presque infini Qu'inspirent des textes premier degré * Faut dire que la mort manque d'ironie * Grand corps malade |
Déposé par poutounou le 27/10/2024Chanson de Jean-Jacques Lafon, légèrement revisitée * Ode à nos anges ! * Ils voient * Ils vivent heureux, au clair d'un rêve, Qui va plus loin que nos regards. A l'heure où le matin se lève Et ensoleille les miroirs, Ils s'en vont caresser les roses, Au milieu des parfums de pluie. S’ils ont les paupières closes, C'est pour mieux respirer la vie. * Ils voient plus loin qu'avec les yeux, Sans la lumière de Dieu, Les vraies couleurs du monde. Ils voient, plus vrai qu'un arc-en-ciel, L'amour que nous avons pour eux. * Quand ils effleurent nos visages, Je sais qu'ils lisent du bout de leur truffe, Tous les secrets, les paysages, Qui dorment au plus profond de nous. Et même si, dans les rues, nous les guidons, C'est toujours eux qui nous rassurent, Lorsque nous marchons au bord du vide, Ou que nous nous cognons à des murs * Ils voient plus loin qu'avec les yeux, Sans la lumière de Dieu, Les vraies couleurs du monde. Ils voient plus vrai qu'un arc-en-ciel, L'amour que nous avons pour eux. * Ils voient plus vrai qu'avec les yeux, L'amour que nous avons pour eux. |
Déposé par poutounou le 23/10/2024Extrait de la "chanson sans paroles" de Jacques Brel (un peu revisitée) * Chanson Sans Paroles * J'aurais aimé mon bel Ange T'écrire une chanson Sur cette mélodie Rencontrée une nuit J'aurais aimé mon bel Ange Rien qu'au point d'Alençon T'écrire un long poème T'écrire un long " je t'aime " * Je t'aurais dit " amour " Je t'aurais dit " toujours " Mais de mille façons Mais par mille détours Je t'aurais dit " partons " Je t'aurais dit " aimons" Aimons de jour en jour De saisons en saisons * Mais le temps que s’allume l’idée sur le papier Le temps de prendre une plume Le temps de la tailler Le temps de me dire : « comment vais-je l’écrire » Et le temps est venu Où tu n’es plus… |
Déposé par poutounou le 20/10/2024Que c’est drôle, point d’exclamation !!! * Ponctuation * Un point d'interrogation Comment ? Une question ? Et un point d'exclamation Oh ! Quelle émotion ! Sur mon écritoire, J'invente une histoire, J'aligne les mots Avec mon stylo. Puis trois points de suspension, Hé hé hésitation ... Je rajoute une virgule Et regarde la pendule. Quand j'ai tout écrit, Alors je relis. L'histoire est jolie, Un point c'est fini. * Daniel Coulon. |
Déposé par poutounou le 16/10/2024Ce qu'il faut pour être heureux * Il faut penser ; sans quoi l'homme devient, Malgré son âme, un vrai cheval de somme. Il faut aimer ; c'est ce qui nous soutient ; Sans rien aimer il est triste d'être homme. * Il faut avoir douce société, Des gens savants, instruits, sans suffisance, Et de plaisirs grande variété, Sans quoi les jours sont plus longs qu'on ne pense. * Il faut avoir un ami, qu'en tout temps, Pour son bonheur, on écoute, on consulte, Qui puisse rendre à notre âme en tumulte, Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands. * Il faut, le soir, un souper délectable Où l'on soit libre, où l'on goûte à propos, Les mets exquis, les bons vins, les bons mots Et sans être ivre, il faut sortir de table. * Il faut, la nuit, tenir entre deux draps Le tendre objet que notre coeur adore, Le caresser, s'endormir dans ses bras, Et le matin, recommencer encore. * Voltaire |
Déposé par poutounou le 13/10/2024Oh oui, des bons marrons rôtis dans la cendre avec un délicieux vin chaud à la cannelle ! Quelle régalade…Je m’en lèche les “babines”!!! * L'automne * On voit tout le temps, en automne Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou ; C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette saison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. * Lucie Delarue-Mardrus |
Déposé par poutounou le 09/10/2024Il arrive au Paradis...là où se trouvent nos Anges... * L'île des rêves * Il a mis le veston du père, Les chaussures de la maman Et le pantalon du grand frère Il nage dans ses vêtements. * Il nage, il nage à perdre haleine. Il croise des poissons volants, Des thons, des dauphins, des baleines... Que de monde, dans l'océan ! * Écume blanche et coquillages, Il nage depuis si longtemps Qu'il aborde enfin au rivage Du pays des rêves d'enfants (et d'animaux...). * Jacques Charpentreau |
Déposé par poutounou le 06/10/2024L’automne est là !!! Il faut commencer à se couvrir un peu plus… Brrrrr... * L'automne * Voici venu le froid radieux d’octobre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l'air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. * Comme toutes les voix de l'été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois Que la bise grelotte et que l'eau même a froid. * Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent, Mais le vent les reprend et barre leur chemin Elles iront mourir sur les étangs demain. * Le silence est léger et calme ; par minute Le vent passe au travers comme un joueur de flûte, Et puis tout redevient encor silencieux, Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux * S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes, Et la vieille maison qu'il va transfigurer Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
Déposé par poutounou le 02/10/2024Le bonheur c'est... * Le bonheur c’est... : • de savoir s’émerveiller peu importe son âge • de rire de bon coeur en agréable compagnie • de savoir dire « je t’aime » • de se planifier des moments de tendresse • de savoir relever des défis, même si cela me fait peur • d’avoir assez de grandeur d’âme pour pardonner • de profiter de ses moments de solitude pour enfin faire des choses pour soi seulement • de regarder un bon film et de laisser libre cours à ses sentiments • de regarder ce que j’ai accompli et non ce qu’il me reste à faire • d’être maître de soi et non des autres • de posséder l’humour nécessaire pour surmonter les difficultés de la vie • de reconnaître que le négatif existe, mais de décider de ne pas lui ouvrir la porte. * Quand tu as le « BONHEUR » dans ta vie, N’oublie pas de le cultiver Pour qu’il reste longtemps. * Anonyme |
Déposé par poutounou le 29/09/2024Partout, je t'ai vu, bel Ange... * Air vif * J'ai regardé devant moi Dans la foule, je t'ai vu Parmi les blés, je t'ai vu Sous un arbre, je t'ai vu * Au bout de tous mes voyages Au fond de tous mes tourments Au tournant de tous les rires Sortant de l'eau et du feu * L'été, l'hiver je t'ai vu Dans ma maison, je t'ai vu Entre mes bras, je t'ai vu Dans mes rêves, je t'ai vu * Je ne te quitterai plus. * Paul Éluard ("Derniers poèmes d'amour") |
Déposé par poutounou le 25/09/2024Oui, tu vis à l'infini mon Ange... * À l'infini * Là-haut, tu es. Là-haut quoiqu'il advienne, ange-soleil d'un miracle à jamais que rien ne sépare de la pure lumière ni du souffle ascendant de notre amour promis * A une autre altitude, tu es là, hors d'atteinte, hors du monde où meurent les âmes et les corps. Tu danses sur l'horizon que je porte en moi pour abolir l'espace et le temps. Tu vis à l'infini. * André Velter ("L'amour extrème, poèmes pour Chantal Mauduit", éditions Gallimard, 2000) |
Déposé par poutounou le 22/09/2024Qui nous surveille ??? Notre Ange peut-être !!! * Quelqu'un * De l'autre côté du miroir Quelqu'un nous épie Quelqu'un compte nos fils d'argent un à un. Quelqu'un regarde se serrer l'épervier des rides Quelqu'un nous garde Quelqu'un nous emporte Quelqu'un ouvre et ferme des portes à l'envers. Quelqu'un nous oublie Quelqu'un vend de l'espoir Quelqu'un au visage blanc ou doré de l'autre côté du miroir sur le tain de la nuit. Quelqu'un, quelqu'un, quelqu'un mais qui ? * Armand Lanoux ("La tulipe orageuse " Seghers 1959) |
Déposé par poutounou le 18/09/2024Vous croyez qu’ils jouent aux billes là-haut nos Anges ? Et pourquoi pas !!! Moi j’adorais jouer aux billes… * Un Ange parfois joue aux billes… * Ah ! que de merveilles scintillent Lorsque danse une goutte d'eau ! Un ange parfois joue aux billes, Une étoile tombe au ruisseau. On ne sait jamais quel manteau De fée courant dans les jonquilles On peut coudre avec une aiguille En rêvant derrière un carreau. * Maurice Carême |
Déposé par poutounou le 15/09/2024Coulez, ô larmes éternelles, car ici-bas je reste seul… * L'ange envolé. * Mon ange a reployé ses ailes Et dort glacé sous un linceul ; Coulez, ô larmes éternelles, Car ici-bas je reste seul. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. * Cette douce sœur de mon âme, Pour charmer mon cœur attristé, Me parlait encore de sa flamme Sur le seuil de l'éternité. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. * Si jusqu'à toi, de cette terre S'élève mon chant désolé, Sois attentive à ma prière En ton beau royaume étoilé. * Ô chère ombre au ciel envolée, Chaque nuit sous les noirs cyprès Versant des pleurs sur ton blanc mausolée, Je viens épancher mes regrets. * François-Marie Robert-Dutertre (1815-1898) |
Déposé par poutounou le 11/09/2024Le Bonheur c’est une truffe fraîche dans le cou… * Le bonheur * Le bonheur est une plume La plus légère qui soit. Il faut l'attraper Quand elle passe. * Le bonheur se cueille dans l'instant, Avec précaution Comme une fleur, Avant qu'elle ne se fane. * Le bonheur est cette poudre de soie, Qui passe, légère, devant la lune, L'effleure, l'enserre, Et la pénètre de sa paix. * Même fragile, le bonheur Transfigure les choses insignifiantes, Il fait oublier le réel, Alors que la pensée remodèle nos traits. * La joie monte en nous, quand nous la donnons. C'est cela le moteur du bonheur. La découverte du bonheur d'aimer S'ajoute au bonheur d'être aimé. * Et malgré la nuit du monde, Malgré les destructions, Tenons notre lampe allumée, Pour que vive au dehors la lumière du bonheur. * Hélène Ellenberger, Ferveur d'Automne |
Déposé par poutounou le 08/09/2024La joie * O ces larges beaux jours dont les matins flamboient ! La terre ardente et fière est plus superbe encor Et la vie éveillée est d'un parfum si fort Que tout l'être s'en grise et bondit vers la joie. * Soyez remerciés, mes yeux, D'être restés si clairs, sous mon front déjà vieux, Pour voir au loin bouger et vibrer la lumière ; Et vous, mes mains, de tressaillir dans le soleil ; Et vous, mes doigts, de vous dorer aux fruits vermeils Pendus au long du mur, près des roses trémières. * Soyez remercié, mon corps, D'être ferme, rapide, et frémissant encor Au toucher des vents prompts ou des brises profondes ; * O ces matins de fête et de calme beauté ! Roses dont la rosée orne les purs visages, Oiseaux venus vers nous, comme de blancs présages, Jardins d'ombre massive ou de frêle clarté ! * A l'heure où l'ample été tiédit les avenues, Je vous aime, chemins, par où s'en est venue Celle qui recélait entre ses mains, mon sort ; * Je vous aime, lointains marais et bois austères, Et sous mes pieds, jusqu'au tréfonds, j'aime la terre Où reposent mes morts. * J'existe en tout ce qui m'entoure et me pénètre. Gazons épais, sentiers perdus, massifs de hêtres, Eau lucide que nulle ombre ne vient ternir, Vous devenez moi-même étant mon souvenir. * Emile Verhaeren, La Multiple Splendeur |
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