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In tribute to
SHIH-TZUsuzy
Born on :05/08/2001
left us on:02/05/2017
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879 messages
left by poutounou on 01/10/2023Message d’un « être humain » pour lequel j’avais beaucoup d’estime… * Le secret du bonheur... * Vous valez ce que vaut votre coeur. Toute l'histoire de l'humanité est l'histoire du besoin d'aimer et d'être aimé. ... * Quel que soit l'usage qu'en font les humains, le cœur, symbole de l'amitié et de l'amour, a aussi ses normes, son éthique. Faire place au coeur dans la construction harmonieuse de votre personnalité n'a rien à voir avec la sensiblerie ni même la sentimentalité. Le coeur, c'est l'ouverture de tout l'être à l'existence des autres, la capacité de les deviner, de les comprendre. * Une telle sensibilité, vraie et profonde, rend vulnérable. C'est pourquoi certains sont tentés de s'en défaire en se durcissant. * Aimer, c'est donc essentiellement se donner aux autres. Loin d'être une inclination instinctive, l'amour est une décision consciente de la volonté d'aller vers les autres. Pour pouvoir aimer en vérité, il faut se détacher de bien des choses et surtout de soi, donner gratuitement, aimer jusqu'au bout. Cette dépossession de soi, oeuvre de longue haleine, est épuisante et exaltante. Elle est source d'équilibre. Elle est le secret du bonheur. * Jean-Paul II, Extrait du Message aux jeunes de France, Paris, 1980 |
left by poutounou on 28/09/2023Magnifique texte écrit par une femme décédée d’un cancer. On ne pense pas toujours à tous ces petits « plaisirs » que nous offre la vie… * Si je pouvais revivre ma vie * J’aurais moins parlé mais écouté davantage. J’aurais invité des amis à venir souper même si le tapis était taché et le divan défraîchi. J’aurais grignoté du maïs soufflé au salon et ne me serais pas souciée de la saleté quand quelqu’un voulait faire un feu dans le foyer. J’aurais pris le temps d’écouter mon grand-père évoquer sa jeunesse. Je n’aurais jamais insisté pour que les fenêtres de la voiture soient fermées par un beau jour d’été tout simplement parce que mes cheveux venaient justes d’être coiffés. J’aurais fait brûler ma chandelle sculptée en forme de rose au lieu de la laisser fondre d’elle-même parce qu’entreposée trop longtemps dans l’armoire. Je me serais assise dans l’herbe avec mes enfants sans me soucier des taches de gazon. J’aurais moins ri et pleuré en regardant la télé, mais davantage ri et pleuré en regardant la vie. Je serais restée au lit lorsque malade plutôt que de prétendre que la terre cesserait de tourner si je ne travaillais pas cette journée là. Je n’aurais jamais rien acheté pour la simple raison que c’était pratique, ou encore à l’épreuve des taches ou parce que garanti pour durer toute la vie. Au lieu de souhaiter la fin de mes neuf mois de grossesse, j’en aurais savouré chacun des instants en réalisant que la merveille grandissant en dedans de moi était la seule chance de ma vie d’aider Dieu à faire un miracle. Lorsque mes enfants m’embrassaient avec fougue, je n’aurais jamais dit : « plus tard. Maintenant va te laver les mains avant de souper. » Il y aurait eu plus de « je t’aime »…, plus de « je suis désolée »…, mais surtout, si on me donnait une autre chance de revivre ma vie, j’en saisirais chaque minute… la regarderais et la verrais vraiment…, la vivrais… et ne la redonnerais jamais. * Emma Bombeck, décédée d'un cancer |
left by poutounou on 24/09/2023Le manifeste de la gentillesse * Face à l'indifférence, au manque de respect et au cynisme, nous possédons sans le savoir l'arme la plus efficace qui soit : notre coeur. La gentillesse n'est pas un renoncement, une démission ou une soumission, c'est un choix traduit par des petits gestes qui rendent la vie plus agréable. La gentillesse est une intelligence et elle est contagieuse. Agissons ensemble chaque jour pour un monde plus humain. * POUR En finir avec le chacun pour soi Refuser le cynisme ambiant Déjouer l'agressivité quotidienne Dire non à l'indifférence Choisir d'être plus attentif aux autres Mettre de l'harmonie dans mes relations Etre altruiste et bienveillant * JE CHOISIS DE CONSTRUIRE CHAQUE JOUR, AVEC DES MILLIERS D'AUTRES, UN MONDE PLUS HUMAIN |
left by choupinou on 21/09/2023Merci beaucoup pour l'attention que vous m'avez apporté pendant tout ce temps qui est difficile pour moi, pour nous, entre le décès de notre petit GARGAMEL, et le souvenir il y a 2 ans du départ de CINDY, je l'ai reçu chaque jour et aujourd'hui je vous en suis reconnaissante La gratitude s’exprime en peu de mots, surtout quand elle est profonde. Merci encore pour vos pensée lors de l'anniversaire de CINDY. Je suis touché. Amitié choupinou |
left by poutounou on 20/09/2023Aujourd’hui, rien qu’aujourd’hui, j’ai choisi d’être la « Jardinière du Bonheur » et de vous offrir à chacun et chacune une rose, fleur de l’Amour par excellence… !!! * Je prends la rose... * Il est toujours très touchant et charmant, de se voir offrir une rose. Surtout quand c'est un être cher qui nous la tend... Son odeur, le velouté de ses pétales, la délicatesse de sa forme... tout en elle est allié pour nous éblouir les yeux et le cœur ! * Si je la traite avec gentillesse et respect, elle fera ma joie... Mais, si je la secoue ou la bafoue, j'aurai à m'en repentir ! Il en est ainsi des gens dont j'ai fait le choix de m'entourer... Ils ne demandent que RESPECT et BIENVEILLANCE pour agrémenter ma propre VIE... Si je ne suis pas digne de l'AMOUR ou de l'AMITIÉ qu'ils me portent... ils sauront vite me le dire ou me le faire sentir. Qui s'y frotte, si pique ! La Vie nous renvoie toujours ce que l'on mérite... J'ai la pleine responsabilité de la Rose que j'ai cueillie ou acceptée ! Elle ne demande qu'à me plaire et à mettre de la veloutine dans mon quotidien ! * AUJOURD'HUI, rien que pour cet AUJOURD'HUI... je choisis d'être une JARDINIÈRE DU BONHEUR... Je me promène dans la ROSERAIE de la Vie, émerveillée et reconnaissante de pouvoir le faire ! * © Jovette Mimeault (1952-2003) |
left by poutounou on 17/09/2023Que c’est joli : « un petit brin de tout et n’importe quoi… !!! » * Un petit brin... * Un petit brin de nostalgie… Un petit brin de poésie * Un petit brin de chagrin… S'estompera demain * Un petit brin de folie… Petit brin de fantaisie * Un petit brin de nuage… N'y aura pas d'orage, * Un petit brin de tristesse… Rime avec tendresse * Un petit brin d'humour… Lui, rime avec amour, * Un petit brin de passion... C'est de la déraison. * Un petit brin de poésie * Ecrit ce matin... * © Christian Maleysson |
left by poutounou on 13/09/2023L’île de mes rêves, entourée de « coeurs de poils »… Joli rêve... !!! * L'île de mes rêves * J'aimerais posséder une île Une île perdue dans un océan sans fin Où je vivrais une vie sans contrainte Sans loi, sans misère et sans haine Où la peur n'existerait pas Où le mal ne frapperait pas Perdue avec mes rêves, mes amours Ne connaissant que la nuit et le jour Mais pas les heures, les années Pas même le regret d'une société Une vie merveilleuse Où je vieillirais heureuse Parce que tu nais, tu as besoin d'amour Tu grandis, tu reconnais l'amour Tu t'épanouis, tu découvres l'amour Tu vieillis et tu comprends l'amour * Monique Gagnon |
left by poutounou on 10/09/2023Le petit nuage * Un petit nuage blanc Pleurait tout doucement Le ciel bleu s'approcha Et demanda tout bas : Dis-moi petit nuage Dis-moi quel est ton âge * Le nuage répondit Tout en séchant sa pluie Je viens de l'océan Et depuis bien longtemps Je n'ai pas vu ma mer Cela me désespère Et je me sens si vieux En traversant les cieux Je ne suis qu'un nuage C'est tellement dommage * Pourquoi pleurer nuage ? Toi au moins tu voyages Quand ton ami le vent Te pousse nonchalant Bien au-dessus des villes Jusqu'au-delà des îles Moi triste ciel immobile Pauvre décor inutile Je regarde l'astre d'or Qui tourne tourne encore Et quand descend la nuit O combien je m'ennuie De n'être qu'une toile Où brillent les étoiles Je suis ciel pas nuage C'est tellement dommage * Quand ils eurent parlé Je me suis éveillé Et dehors ô merveille Brillait un beau soleil Dans un coin de ciel bleu Paisible et silencieux Un petit nuage blanc Passait tout doucement. * © Robert Lasnier |
left by poutounou on 06/09/2023Une belle planète où tout ne serait qu’Amour, avec vous à nos côtés pour toujours… * LE POÈTE * Je prendrai dans ma main gauche Une poignée de mer Et dans ma main droite Une poignée de mer Puis je joindrai mes deux mains Comme pour une prière Et de cette poignée de boue Je lancerai dans le ciel Une planète nouvelle Vêtue de quatre saisons Et pourvue de gravité Pour retenir la maison Que j'y rêve d'habiter. Une ville. Un réverbère. Un lac. Un poisson rouge. Un arbre et à peine Un oiseau. Car une telle planète Ne tournera que le temps De donner à l'Univers La pesanteur d'un instant. * (Gilles Vigneault) |
left by poutounou on 03/09/2023Je connais cet Amour ! C’est l’Amour de nos Anges pour nous, l’Amour pur… !!! * HYMNE À L'AMOUR * L'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. * (1Co 13) |
left by poutounou on 31/08/2023LE LIVRE DE LA VIE * Le livre de la vie est le livre suprême Qu'on ne peut ni fermer ni ouvrir à son choix Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois Et le feuillet fatal se tourne de lui-même On voudrait revenir à la page où l'on aime Mais la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts * (Lamartine) * Que c’est joliment dit par Monsieur de Lamartine !!! Me voilà de retour. Je vais un peu mieux déjà…Le choc m’a quand même fait perdre 5 kilos en 4 jours !!! Là je remange un petit peu. Je voulais juste vous remercier toutes et tous pour vos si gentils messages qui m’ont fait tant de bien. Je voulais aussi vous dire « Carpe diem » : « cueillez le jour présent sans vous soucier du lendemain ». Nous sommes si « fragiles » et d’un jour à l’autre tout peut s’écrouler. Je sais de quoi je parle pour l’avoir déjà vécu à plusieurs reprises. Alors profitez à fond de la vie et ne remettez pas les beaux moments au lendemain, sinon il sera peut-être trop tard… * Je vous embrasse toutes et tous et Merci encore pour votre soutien… !!! * Poutounou |
left by poutounou on 23/08/2023Que c'est joliment dit....Profitons des jours bleus et chassons les jours gris.... * AU JARDIN DE L'INFANTE * Il est de clairs matins, de roses se coiffant, Où l'âme a des gaîtés d'eaux vives dans les roches, Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches, Où la chair est sans tache et l'esprit sans reproches. Il est de clairs matins, de roses se coiffant, Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant. * Il est de mornes jours, où las de se connaître, Le coeur, vieux de mille ans, s'assied sur son butin, Où le plus cher passé semble un décor déteint, Où s'agite un minable et vague cabotin. Il est de mornes jours las du poids de connaître Et, ces jours-là, je vais courbé comme un ancêtre. * (A. Samain) |
left by poutounou on 20/08/2023T’aimer mon Ange, t’aimer à faire trembler la mort !!! * AIMER * Aimer la vie jusqu’à supplier la mort Aimer à vie, aimer à tort Aimer pour ne rien recevoir Aimer jusqu’au dernier regard Un souffle qui passe Un nuage qui s’efface Aimer à n’y rien comprendre Aimer quand il n’y a plus à prendre Qu’un vide incolore Au fond d’un puits qui dort * Aimer le mur qui boit l’horizon À l’ombre d’une main verrouillé Aimer avec, aimer selon Aimer le chemin perdu dans la vallée Celui qui ne mène nulle part Aimer jusqu’au point de départ Aimer toujours, aimer encore À faire trembler la mort * Aimer si fort Que le vent se fige Pour glisser dans un vertige Aimer seul ou bien à deux À deux, mais pas plus seul qu’avant Quand les mots de tes yeux Ricochent sur les parois du temps T’aimer jusqu’à ne plus aimer Que de t’aimer * (Auteur inconnu) |
left by poutounou on 16/08/2023Que c’est bien dit : « je verrais se lever comme un fantôme en larmes, l’ombre des jours heureux… * In Memoriam * J’aime à changer de cieux, de climat, de lumière. Oiseau d’une saison, je fuis avec l’été, Et mon vol inconstant va du rivage austère Au rivage enchanté. * Mais qu’à jamais le vent bien loin du bord m’emporte Où j’ai dans d’autres temps suivi des pas chéris, Et qu’aujourd’hui déjà ma félicité morte Jonche de ses débris ! * Combien ce lieu m’a plu ! non pas que j’eusse encore Vu le ciel y briller sous un soleil pâli ; L’amour qui dans mon âme enfin venait d’éclore L’avait seul embelli. * Hélas ! avec l’amour ont disparu ses charmes ; Et sous ces grands sapins, au bord des lacs brumeux, Je verrais se lever comme un fantôme en larmes L’ombre des jours heureux. * Oui, pour moi tout est plein sur cette froide plage De la présence chère et du regard aimé, Plein de la voix connue et de la douce image Dont j’eus le cœur charmé. * Comment pourrais-je encor, désolée et pieuse. Par les mêmes sentiers traîner ce cœur meurtri, Seule où nous étions deux, triste où j’étais joyeuse, Pleurante où j’ai souri ? * Painswick. Glocestershire , août 1850.’ |
left by poutounou on 13/08/2023Que c’est bon d’avoir un chien pour Ami… !!! * L’Ami du voyage * Nous avons d’un seul cœur entrepris un voyage ; C’était encore hier, à peine rencontrés. Une voix nous souffla : « Tous deux, vous partirez Ensemble partager la joie d’un seul sillage… ». * L’amitié nous porta vers d’inconnus rivages Sur des flots incertains maintes fois chavirés. Si nous voguions parfois, opposant nos beauprés, Au port se retrouvaient nos mats au fil de l’âge. * Nos vies s’entrecroisaient aux sources de l’humain S’attendant l’une l’autre à l’angle d’un chemin Pour s’offrir tour à tour le miroir de soi-même. * Puis un funeste jour il ne resta qu’un seul… Mais la voix de jadis lui dit : « Ton ami t’aime Aujourd’hui comme hier. Ignore le linceul ! » * Jean-Charles Dorge, Variations sur le thème de l’amitié, 2013 |
left by poutounou on 09/08/2023Oui, gardez-nous un petit coin dans vos nuages, belles âmes… * Enquête * A portée de main, je te sens si loin. Comme tu parais sage ! (ou n’y vois-je rien ?) Suis-je de ton voyage ? Et dans tes nuages me donnes-tu un coin ? * Esther Granek, Ballades et réflexions à ma façon, 1978 |
left by poutounou on 06/08/2023« Et l’injure de cesser d’être, pire que n’avoir pas été » !!! * Vivre, permanente surprise ! * Vivre, permanente surprise ! L'amour de soi, quoi que l'on dise ! L'effort d'être, toujours plus haut, Le premier parmi les égaux. La vanité pour le visage, Pour la main, le sein, le genou, Tout le tendre humain paysage ! L'orgueil que nous avons de nous, Secrètement. L'honneur physique, Cette intérieure musique Par quoi nous nous guidons, et puis Le sol creux, les cordes, le puits où lourdement va disparaître Le corps ivre d'éternité. * - Et l'injure de cesser d'être, Pire que n'avoir pas été ! * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
left by poutounou on 02/08/2023Respire ta jeunesse ! Le temps est court qui va de la vigne au pressoir !!! * Le temps de vivre * Déjà la vie ardente incline vers le soir, Respire ta jeunesse, Le temps est court qui va de la vigne au pressoir, De l'aube au jour qui baisse. * Garde ton âme ouverte aux parfums d'alentour, Aux mouvements de l'onde, Aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour, C'est la chose profonde ; * Combien s'en sont allés de tous les coeurs vivants Au séjour solitaire, Sans avoir bu le miel ni respiré le vent Des matins de la terre, * Combien s'en sont allés qui ce soir sont pareils Aux racines des ronces, Et qui n'ont pas goûté la vie où le soleil Se déploie et s'enfonce ! * Ils n'ont pas répandu les essences et l'or Dont leurs mains étaient pleines, Les voici maintenant dans cette ombre où l'on dort Sans rêve et sans haleine. * - Toi, vis, sois innombrable à force de désirs, De frissons et d'extase, Penche sur les chemins, où l'homme doit servir, Ton âme comme un vase ; * Mêlée aux jeux des jours, presse contre ton sein La vie âpre et farouche ; Que la joie et l'amour chantent comme un essaim D'abeilles sur ta bouche. * Et puis regarde fuir, sans regret ni tourment, Les rives infidèles, Ayant donné ton coeur et ton consentement A la nuit éternelle... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
left by poutounou on 30/07/2023La mort dit à l'homme... * Voici que vous avez assez souffert, pauvre homme, Assez connu l'amour, le désir, le dégoût, L'âpreté du vouloir et la torpeur des sommes, L'orgueil d'être vivant et de pleurer debout... * Que voulez-vous savoir qui soit plus délectable Que la douceur des jours que vous avez tenus, Quittez le temps, quittez la maison et la table ; Vous serez sans regret ni peur d'être venu. * J'emplirai votre coeur, vos mains et votre bouche D'un repos si profond, si chaud et si pesant, Que le soleil, la pluie et l'orage farouche Ne réveilleront pas votre âme et votre sang. * - Pauvre âme, comme au jour où vous n'étiez pas née, Vous serez pleine d'ombre et de plaisant oubli, D'autres iront alors par les rudes journées Pleurant aux creux des mains, des tombes et des lits. * D'autres iront en proie au douloureux vertige Des profondes amours et du destin amer, Et vous serez alors la sève dans les tiges, La rose du rosier et le sel de la mer. * D'autres iront blessés de désir et de rêve Et leurs gestes feront de la douleur dans l'air, Mais vous ne saurez pas que le matin se lève, Qu'il faut revivre encore, qu'il fait jour, qu'il fait clair. * Ils iront retenant leur âme qui chancelle Et trébuchant ainsi qu'un homme pris de vin ; - Et vous serez alors dans ma nuit éternelle, Dans ma calme maison, dans mon jardin divin... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
left by poutounou on 26/07/2023Que c'est beau ! "On a dans l'âme une tendresse où tremblent toutes les douleurs..." * Rosées * Je rêve, et la pâle rosée Dans les plaines perle sans bruit, Sur le duvet des fleurs posée Par la main fraîche de la nuit. * D'où viennent ces tremblantes gouttes ? Il ne pleut pas, le temps est clair ; C'est qu'avant de se former, toutes, Elles étaient déjà dans l'air. * D'où viennent mes pleurs ? Toute flamme, Ce soir, est douce au fond des cieux ; C'est que je les avais dans l'âme Avant de les sentir aux yeux. * On a dans l'âme une tendresse Où tremblent toutes les douleurs, Et c'est parfois une caresse Qui trouble, et fait germer les pleurs * René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) |
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