Au secours Sally! Tu sais tout ce que j'ai pu supporter, les vicissitudes de la vie, la maladie, la perte cruelle d'un être très cher... je me croyais aguerrie mais devant l'injustice je suis sans défense. Je n'attends pas ton soutien car c'est aux maîtres de vous protéger et non le contraire mais laisse-moi me blottir auprès de toi puisque je suis incapable de faire aujourd'hui quoi que ce soit d'autre.
Certes le bonheur ne régnait plus depuis longtemps dans ma maison mais je m'étais construit des remparts et si je n'avais pas ouvert la porte le malheur n'y serait pas entré, je t'en demande pardon.

Ma grande chérie
Triste retour! Et ma vie sera ainsi désormais, le paradis aussi est endeuillé et tu ne pourras plus y dormir en paix. Un malheur irréversible s'est abattu sur notre famille, le noeud qui retenait ce qu'il en restait s'est dénoué hier lorsque s'est envolée Grenadine.
Porte-leur ces bouquets... et dis bien à Tata que puisqu'elle y est entrée elle ne pourra pas ressortir de mon coeur, lorsqu'on aime une fois c'est pour toujours...
Il y a même des lionnes qui hurlent de douleur en voyant une tigresse blessée...

Coucou ma merveilleuse
Je t'écris toujours en dernier et j'entends une douce voix qui me dit que nous allons être en retard. Hier quelqu'un m'a demandé avec une tendre ironie si j'allais toujours sur le site des petits chiens morts. J'ai juste acquiescé, à quoi bon expliquer que pour moi vous ne le serez pas tant que je vivrai, on me prendrait pour une dingue et on aurait raison puisque je suis dingue de vous.
Passe une belle journée ma grande, je pense fort à toi.

Bonjour ma Sassa bien-aimée
Il faut que la fête de Juliette soit réussie demain, Chin s'occupe de l'organisation, Julie des invitations et toi tu peux peut-être fabriquer quelques serpentins et autres ornements dans des filaments de nuage par exemple, ça serait très joli.
Tendres bisous et merci d'être devenue au fil du temps un de mes plus beaux souvenirs.

Bonjour noble Sally. Je suppose que mon bel ami est tombé sous le charme de ton élégance et qu’il a dû souvent t’emmener dans de longues balades estivales à travers votre jardin magique. Je dois te confier qu’il aimait beaucoup être à mes côtés lorsque je lisais. Peut-être lui fais-tu partager un peu de ta belle histoire ? Si tel est le cas, je pense qu’il doit adorer s’étendre près de toi pendant que tu fais la lecture ! Je t’envoie une multitude de caresses à partager avec la délicieuse petite troupe familiale et mes pensées les plus amicales à transmettre à maman Anne.

Je crois, ma chère Sasa, que tu devrais passer la première par la chatière demain pour aller voir Tina puisque tu es la plus grande, si ils te voient y réussir tes soeurs et ton neveu n'hésiteront pas à faire de même.
Il faut absolument que vous retrouviez la pauvre petite Titine qui sans vous passera seule ce premier sinistre anniversaire puisque personne ne la connaît dans le cimetière.
Moi je pars demain dans la matinée mais je vous accompagnerai par la pensée et j'aurai aussi l'occasion de parler d'elle.
Un abrazo muy fuerte vida mia!

Là où je suis aujourd'hui tu ne connais personne même si j'ai parlé de toi, je sais que tu vas rester à ta place toi qui as toujours été si bien élevée mais ne perds pas de vue Juliette, la table sous la tonnelle est magnifique, je ne te dis rien des odeurs délicieuses qui émanent des cuisines et je ne crois pas que la gloutonne de la famille soit devenue anorexique au paradis!
Bonne journée ma chérie confortablement blottie dans mon coeur.

Bonjour ma Sasachou
Non, je n'ai pas amené mon cahier, Juliette est en train de cuisiner pour vous, c'était son rêve lorsqu'elle était sur terre, mais moi je dois le faire pour moi-même et il est déjà midi.
Mais ne t'inquiète pas je reviendrai bientôt te lire la suite de ta biographie, maintenant je voulais seulement te souhaiter un bon appétit et te charger de ces petits amuse-gueules et pousse-café.
Tendre bisous ma chérie.

Bonjour ma belle Sasa
Avec tous ces événements récents et inattendus dans ma vie tu as dû attendre la suite de ton histoire que voilà:
"Tu n'avais guère que trois ou quatre mois lorsque nous partîmes en Angleterre, la quarantaine imposée alors dans ce pays nous obligea à te confier aux bons soins de Josefa qui travaillait chez nous et habitait avec sa famille en pleine campagne. Au retour et bien que ces braves gens t'octroyaient des privilèges, tu dormais dans un berceau tandis que leurs chiens étaient attachés dehors, tu ne te fis pas prier pour monter dans la voiture en oubliant de remercier tes hôtes pour leur hospitalité mais tu montras toujours à Josefa lorsqu'elle venait à la maison une sympathie particulière, ce fut bien d'ailleurs la seule femme qui jouit de ta considération.
Plusieurs fois des chasseurs nous offrirent un bon prix pour toi car en grandissant tes origines de galgo se précisèrent mais nous ne t'aurions pas vendue pour tout l'or du monde!
Le vétérinaire qui délivra ton carnet de santé t'y inscrivit de race "podenca", ce qui rendit ton maître fou d'orgueil et souleva quelques polémiques qui ne me fit que t'aimer davantage car tu étais ainsi unique au monde. Je trouvai, bien plus tard, dans une revue française, une photo de "levesque" auquel tu ressemblais beaucoup mais il me faudrait en voir un de près pour juger. De toute évidence tu descendais de chiens de chasse avec la sveltesse des lévriers, le ventre légèrement relevé, les pattes longues et fines tachetées de noir. Tes oreilles courtes et retombantes se retournaient souvent sur elles-mêmes et nous arrivions en te cajolant à te les nouer sur la tête sans que le noeud tinssent longtemps, tes yeux couleur noisette pétillaient de curiosité et ton poil court luisait comme du jais. Tu semblais porter une cape blanche qui retombait en pointe sur ta robe noire et ta poitrine blanche mouchetée paraissait un plastron. Tes yeux étaient ourlés d'un masque noir bordé de marron et tu avais au sommet du crâne un médaillon porte-bonheur".
Tu l'as deviné sans peine ma chérie, tu nous plaisais énormément et nous t'aimions à la folie.
J'arrête là mon récit pour aujourd'hui, nous aborderons au prochain chapitre un sujet périlleux car hélas les chiennes ne restent guère longtemps des petites filles...
Tu peux maintenant repartir non sans que je t'aie embrassée encore et encore, tu as de quoi faire un peu de lecture à la famille le soir à la veillée, dis bien à tes soeurs et à ton petit neveu posthumes combien je les aime aussi.

Comme me l'a si bien écrit ta maman,un message qui m'a beaucoup ému, peut-être es-tu avec mon Jojo, jolie Sally. Tu es espagnole et je connais le martyr que subissent les Podencos et Galgos....Par le biais d'associations, je participe à leurs sauvetages mais il y a tellement de misères et de souffrances... Est-ce une utopie d'imaginer que tout cela, un jour cessera???
Merci....

Je passe saluer une "Grande Dame" qui est toujours autant aimée, et je la remercie de l'aide qu'elle apporte à Grenadine!
C'est toujours un plaisir de venir te dire bonjour, ce que je fais souvent, même si je ne marque pas mon passage par un message ou par un bouquet de fleurs, mais mes visites se font souvent via mon GSM, et il n'est pas toujours évident de surfer sur un si petit écran.L'important, c'est de penser à toi!
Douces caresses, ma belle Sally!

Prennez soin de vous les ptits anges
on ne vous oubliras jamais

Réunion de famille à 21 heures à huis clos...
Merci pour tout.

Bonsoir ma bonne Sally
Je viens te chercher la dernière mais comme tu cours plus vite que les quatre autres avec tes longues pattes agiles tu arriveras à temps pour commencer la garde de nuit.
Grenadine ne va pas fort depuis plusieurs jours, beaucoup de hauts et de bas, trop de bas surtout. Elle aime beaucoup aller chez le vétérinaire mais là elle commence à en avoir assez.
Maintiens la famille groupée jusqu'à demain, elle a de nouveau rendez-vous à la clinique à 16h30, je viendrai ensuite vous donner des nouvelles.
"Papattes et doigts croisés et tous unis" telle doit être notre devise.
Mes plus tendres caresses ma fille chérie.

L'union fait la force! grâce à vous cinq Grena va un peu mieux, elle a même demandé son joujou préféré mais ne baisse surtout pas les pattes de devant.
Plein de caresses en remerciement.

Ma grande Sally
D'une foulée tu peux te joindre au reste de la famille pour faire bloc autour de Grenadine qui est bien "pachucha".
Merci de ton aide, je t'aime.

Bonjour Sally
On n'en sort pas des doubles anniversaires le même jour mais aujourd'hui tu en partages un avec moi puisqu'il y a 30 ans que ton maître nous a quittés, ses cendres ont été dispersées au bord de la rivière où il aimait pêcher, tu dois savoir où je crois.
Par contre tu n'as jamais connu mon père qui aurait 90 ans aujourd'hui, il ne reste pas grand monde autour de moi et je vis dans l'angoisse de perdre jusqu'au dernier de ceux que j'aime.
"Perdre" est un mot car vous êtes toujours aussi présents pour moi et je dirais même de plus en plus.
La journée est belle, il fait soleil, j'attends la visite de ton cousin à 14h30, c'est peut-être bon signe...
Mille baisers à partager avec ceux qui te font compagnie.

Ma grande fille
Tu dois croire que j'ai oublié ma promesse de te lire la biographie que j'ai écrite un peu après ta mort. Où en étions-nous donc de ton histoire? Attends, je tourne les pages...
Ah voilà!: "Un jour que des enfants lancèrent des pétards dans le jardin tu disparus, ce fut notre première nuit d'angoisse ce qui nous fit t'aimer encore davantage. Au matin on te retrouva chez des amis qui avaient une maison sur la plage et chez qui nous allions fréquemment.
Je me souviens aussi de ces bonnes promenades que nous faisions à travers la campagne depuis la Albufereta jusqu'à San Juan. C'est lors d'une d'elle que, presque arrivées à la plage, nous rencontrâmes des cavaliers qui firent semblant de lancer leurs chevaux sur toi. Effrayée, tu filas en flèche à travers rase campagne et je t'appelai en vain. Ne sachant que faire je retournai à la maison pour prendre la voiture mais tu étais arrivée avant moi, ce furent nos secondes retrouvailles.
Tu grandissais en force et en sagesse ma douce, ton poil était bien brillant et tu perdis tes dents de lait".
La prochaine fois je te raconterai notre première vraie séparation à cause de la foutue quarantaine anglaise qui aujourd'hui n'existe plus.
Grâce à toi j'ai eu un petit moment de bonheur en ce dimanche après-midi de la fête des pères, j'ai mis en ton nom un bouquet pour ton Daddy qui passe peut-être plus souvent que moi sur ta page... je ne sais pas si il croyait au paradis.
Je t'embrasse tout plein mon amour de chienne, rejoins vite la famille qui t'attend pour un succulent goûter dominical.

Ma grande fille
Je devrais venir te voir plus souvent car de vous quatre tu es celle qui as le moins de visites parce que tu n'es pas chienne de race et encore moins de luxe. Je devrais y remédier puisque je suis responsable de toi jusqu'à ma mort d'autant que je sais que la solitude est le pire des maux.
Pardonne-moi ma généreuse Sassa.

Ma Sally
Excuse-moi de te déranger en pleine célébration d'anniversaire pour ton Daddy dont tu étais l'ombre mais Grenadine ne va pas bien du tout et il te faut retourner dare-dare auprès de ton cousin.
Moi je retourne auprès de ma Domi.
Bisous d'encouragement