Chipie fut trouvée dans une poubelle le 11 octobre 1994. Le jour-même, je l'adoptais. Un examen de sa dentition permit d'affirmer qu'elle devait être née courant mars 1994.
Mi-juin 2008, une tumeur mammaire en latence depuis des années, se développa subitement. Tous les vétérinaires consultés prônaient l'euthanasie le moment venu, sauf un, qui fit passer ses confrères pour des incapables et qui fixa au 1er octobre 2008 l'ablation de la tumeur. Le jour dit, la pauvrette était sans manger ni boire depuis la veille à 20 h, le véto estima devoir au préalable procéder à un complément d'examens. Les radios révélèrent outre le carcinome mammaire monstrueux, une hypertrophie du coeur (pour laquelle je la traitais depuis un an), des métastases pulmonaires, etc., etc.
Bref, d'opérable qu'elle était prétendument, la pauvre bête ne l'était subitement plus. Je passerai l'aspect financier de la chose, érémiste, je me suis ruiné à cause de cet indélicat.
Quelques nuits plus tard, petite Chipie émit pendant trois quarts d'heure de drôles de borborygmes qui ne laissèrent de m'inquiéter au plus haut point!
Le 9 octobre 2008, je montrai la petite chienne et le protocole médical à un vétérinaire qu'une amie avait eu la délicatesse de faire venir chez elle. Geste d'autant plus admirable que cette dame venait de perdre, six semaines plus tôt, sa petite chienne bien-aimée Maïka (je lui consacrerai une page sur ce site).
Comme je m'y attendais, le vétérinaire diagnostiqua qu'on ne pouvait plus rien faire pour la petite bête, sauf à la traiter à la cortisone, solution qui aurait prolongé sa vie de six mois, mais à quel prix! Le foie puis d'autres organes vitaux auraient tôt fait d'être atteints, puis détruits, autrement dit, un véritable calvaire. Sans compter que les borborygmes que ma compagne à quatre pattes avait émis trois quarts d'heure durant quelques nuits plus tôt étaient les signes avant-coureurs d'une crise cardiaque à laquelle elle avait donc échappé de justesse.
La petite chienne s'est endormie sans souffrir. Elle s'est blottie dans mes bras et n'a cessé de pousser des soupirs d'aise et de satisfaction le temps qu'agisse l'anesthésie générale.
Puis j'ai eu la lâcheté de m'enfuir pleurer au jardin au moment où le vétérinaire allait lui administrer l'injection fatale.
Elle repose en paix à proximité de sa petite soeur de race Maïka.
Chipie, ma fille, mon amour,
Je voulais te dire combien je t'aime,
Je voulais de dire encore merci de tout ton amour,
De ta douceur, de ta gentillesse, de ta patience, de ta loyauté.
Chipie, ma puce, tu me manques,
Tes photos aux murs ont transformé notre piaule en petit musée
Chipie, ma petite poupée d'amour,
Plus jamais je ne parviendrai à aimer comme je t'ai aimé.
Merci, petite Chipounette, de m'avoir donné 14 années de bonheur!
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