Quand on adopte un petit chien comme toi ma belle Leslie, on est conscient qu’il y a de grandes chances ou plutôt probabilités qu’il s’en aille avant nous. Mais on y pense pas, on fait une sorte d’occultation. Le jour où ça arrive, on y est donc pas préparé surtout quand ca arrive soudainement comme dans ton cas. Le dimanche, tu cours, abois, le lundi tu n’es pas très bien mais rien d’inquiétant et le mardi tu nous quittes.

Certains dirons, « ce n’est qu’un chien », cela n’auront pas connu l’amour que nous portent nos compagnons et particulièrement toi ma belle Leslie, qui était un bichon-maltais, race connue pour être très câline. Tu n’étais jamais la dernière pour donner une petite lichette en passant à Pauline, il y a quelques années, Gabin ou plus récemment Louison dormant dans leur transat de nourrisson. Tu étais très protectrice envers eux. Tu pouvais passer des heures assise à monter la garde à leur coté. Tes bisous, il fallait que tu les fasses que sur la bouche et pas ailleurs.

Ceux-là trouveront aussi stupide ce genre de lieu de recueillement. Peu importe, moi, j’ai besoins de parler de la peine que j’ai en ton absence.

Avant je râlais quand tu aboyais au moindre bruit, jeudi, le facteur a sonné et la maison est restée terriblement calme. Quand je sors fumer une cigarette, je regarde vers ton panier pour que tu m’accompagnes. Par la fenêtre je crois encore t’apercevoir au fond du jardin. La nuit je me réveille comme quand on a fait un mauvais rêve et je réalise que c’est la réalité. Tu n’es plus là et Tu me manques. Au printemps, quand j’irai faire une sieste dans l’herbe du jardin, il n’y aura plus ton poil doux blotti contre moi.

Il reste heureusement, les souvenirs, surtout ceux où tu nous as fait rire (parfois rire après coup) comme le jour où tu as volé la viande pour la fondue. Quasiment ton poids de viande engloutie. Ton ventre touchait par terre. On a eu peur sur le coup, mais il n’y a pas eu de conséquence. Une autre fois, tu mangé une peau d’andouille qui est resté accroché par-dessus ton museau… Tu étais jamais la dernière déguisée, lunettes de soleil, oreille de cochon, carapace de tortue. Et les parties de foot que j’ai faite avec toi jusqu'à l’été dernier, une vraie dribbleuse. Tu te prenais aussi pour un chat, allongé sur les dossier de canapé ou les appuie- tête de voiture. Normal tu avais deux beaux exemples à la maison.

Maintenant pour me rassurer, je t’imagine en train de courir dans un champ de fleur accompagnée de Shaza qui nous a quitté quelques années plus tôt. Il reste clochette qui pleure sa compagne. J’ai des photos de vous deux blottie l’une contre l’autre.

Repose en paix mon bébé.

Je remercie aussi les inconnus qui te mettent un petit mot ou des fleurs sur ce site…Ca fait du bien.